Togo/Lutte contre les faux médicaments : La Directrice Régionale de l’OMS Dr Matshdiso Moeti se réjouit de l’initiative et rappelle les efforts déjà accomplis.
Lomé a servit de plateforme le vendredi 17 et samedi 18 janvier 2020 pour le Sommet sur la falsification des médicaments avec la présence effective de cinq Chefs d’Etat africains et d’éminentes personnalités de la santé.
La Directrice Régionale de l’Organisation Mondiale de la santé a fait le point
vendredi sur le rôle de son organisation face à ces produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.
« L’OMS assure le Secrétariat d’un dispositif des États Membres qui vise à réduire les risques découlant de ces produits, grâce à une triple approche fondée sur la prévention, la détection et la riposte y compris l’action juridique. Les informations sur ces produits sont collectées, analysées, et des alertes mondiales sont lancées à l’intention des États Membres pour leur permettre de prendre les mesures qui s’imposent » a t-elle assuré.
Pour elle, les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés sont une source de préoccupation majeure. Il urge d’agir et c’est ce que fait l’OMS.
Pour mieux lutter contre le trafic, Dr Matshdiso propose le renforcement des instruments juridiques nationaux et régionaux.
« Des instruments juridiques solides s’avèrent nécessaires pour criminaliser toutes les transactions concernant de tels produits. Ces instruments juridiques devraient être appliqués en même temps que d’autres stratégies afin de protéger la santé publique » a t-elle indiqué.
La Directrice a également rappelé que
l’OMS œuvre avec des partenaires tels que la Commission de l’Union africaine, l’Agence de développement de l’Union africaine, NEPAD, les communautés économiques régionales, ainsi qu’avec les États Membres, pour lutter contre ces produits en renforçant les systèmes de réglementation afin de converger vers la couverture sanitaire universel.
La finalité de tous ces efforts, a t-elle souligné est la santé publique et la protection des économies nationales. Ainsi donc, et en plus des instruments juridiques, nos pays doivent prendre action sur trois fronts, selon elle.
Premièrement, nous devons renforcer la capacité technique des organismes de réglementation, du pouvoir judiciaire, des services de justice et de police, des autorités douanières et des autres organismes publics concernés.
Deuxièmement, nous devons favoriser une gouvernance solide, ce qui passe notamment : par un engagement politique à tous les niveaux, par la transparence dans les achats de produits pharmaceutiques, et par une gestion responsable des circuits de distribution de produits pharmaceutiques comme des pratiques de dispensation ; ainsi que par l’implication des professionnels de la santé et des patients.
Troisièmement, nous devons veiller à ce que les populations aient accès aux produits médicaux de qualité garantie et à un prix abordable. Ainsi, nous ne créons pas un terreau fertile pour la circulation illégale de médicaments ».
Le Sommet, s’est archevé ce vendredi avec la signature d’un accord-cadre qui va engager les signataires à agir dans les prochains jours.