Double scrutin en Guinée : Tous contre Alpha Condé !
Pendant que tous les gouvernements au monde s’affairent à répliquer à la pandémie du Covid-19, Alpha Condé a convoqué ce dimanche un scrutin contre vents et marées.
Personne n’est du côté du Président de la République de la Guinée Alpha Condé dans le cadre du double scrutin organisé dans le pays.
Il s’agit du référendum constitutionnel et des législatives afin de renouveler les 114 membres de l’Assemblée Nationale de Guinée
Opposants et société civile réunis au sein du Front National de Défense de la Constitution refusent ce double scrutin.
Ils repprochent à Alpha Condé de vouloir briguer un troisième mandat en changeant la Constitution. Et en ce qui concerne les législatives, ils estiment que les conditions d’organisation du scrutin ne sont pas transparentes et que le fichier électoral n’est pas aux normes.
La communauté Internationale n’a pas mâché ses mots non plus. Les conditions d’organisation d’un scrutin sérieux et apaisé ne sont pas unies, dit l’Union Européenne. Même ton du côté de l’Union Africaine (UA) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et même de la CEDEAO. Toutes ces institutions reprochent à Alpha Condé d’organiser un scrutin non inclusif, craignent des affrontements et donc n’ont pas envoyé d’observateurs.
Amnesty International, dans son rapport vendredi dernier, craint également des violences et dénonce des arrestations arbitraires dans le pays.
Hier samedi 21 mars, il y a eu des violences dans tout le pays, notamment à Conakry où des échauffourées ont eu lieu le long de l’axe qui désert les quartiers fiefs de l’opposition et qui est régulièrement en proie à des violences.
Ce dimanche matin, jour du double scrutin, certains proviseurs ont refusé d’ouvrir leur école pour accueillir des bureaux de vote, par crainte de violence.
Des coupures d’Internet ont été dénoncées ce samedi par la société civile. L’usage de certains réseaux sociaux est très limité ce dimanche.
La Guinée traverse cette période de turbulences au moment où le monde est face à une crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus.
NPA