Journée Mondiale sans Tabac 2021/ Le Togo conscient de l’enjeu de la prévention

Chaque 31 mai de l’année, le monde célèbre la Journée Mondiale Sans Tabac. Cette année, elle est célébrée dans un contexte particulier de la Covid-19. En effet, la lutte contre le tabac se trouve à un moment charnière. Des initiatives sont prises afin d’aider les anciens fumeurs à cesser de fumer et à sensibiliser les jeunes souvent attirés par ces différents produits que propose l’industrie du tabac. Ce lundi 31 mai, le Programme national des addictions aux produits psychotifs par une conférence de presse présidée par madame Eugénie Midamégbé AKAKPO, Directrice de cabinet, représentant le ministre de la santé en présence des représentants de l’OMS et de l’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA), a marqué l’édition 2021 de la Journée articulée sous le thème « S’engager à arrêter ».

Le tabagisme altère la fonction pulmonaire et les fumeurs sont davantage exposés au risque de développer une maladie grave due à la Covid-19 et d’en mourir. L’Organisation Mondiale de la Santé et ses partenaires se mobilisent et unissent leurs forces pour adopter des stratégies communes. L’Organisation Mondiale de la Santé et ses partenaires se mobilisent et unissent leurs forces pour adopter des stratégies communes.

Le Togo, bon élève selon les lignes directives de l’OMS a ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac le 15 novembre 2005 et a ensuite promulgué la loi n° 2010-017 du 31 décembre 2010 relative à la production, à la commercialisation et à la consommation des cigarettes et autres produits du tabac et la publication de ses décrets et arrêtés d’application. Autre mesure forte ratifiée par le Togo est la ratification le 30 janvier 2018 du Protocole pour l’élimination du commerce illicite des produits du tabac afin de combattre et de réduire les conséquences financières, juridiques et sanitaires de ce dernier.

Le Togo mène sa campagne de lutte contre le Tabac grâce à l’appui de son partenaire de lutte l’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA).

« Communiquer sur le tabac, c’est la meilleure arme pour éviter que des nouvelles personnes ne tombent dans le piège des fabricants du tabac. C’est tout l’enjeu de la prévention. La sensibilisation sur le tabagisme doit être prise au sérieux à tous les niveaux. L’engagement de l’OMS à aider les fumeurs à quitter le tabagisme doit nous inspirer à bien outiller la jeune génération sur les méfaits du tabagisme. Souvent, dans nos pays, les jeunes sont plus accrochés aux cigarettes électroniques que les cigarettes classiques parce que les industriels présentent ces produits dans les médias comme inoffensifs. Or, ces produits présentent les mêmes dangers mortels que les cigarettes mortels que les cigarettes traditionnelles. Nous devons accentuer l’information afin qu’ils soient tous touchés » a souhaité Madame Eugénie Midamégbé AKAKPO, Directrice de Cabinet santé du Ministère de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins.

Selon Dr Aho, Chef division du Programme national des addictions aux produits psychotifs, dire adieu au tabac est difficile, surtout avec le stress social et économique supplémentaire causé par la pandémie.

« Au-delà des mesures prises par le gouvernement pour renforcer la lutte antitabac au Togo, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins vient de mettre en place un programme national des addictions aux produits psychoactifs qui contribue à l’amélioration de l’accès aux soins aux personnes ayant des problèmes avec la consommation de substances psychoactive dont le tabac. Ce programme collabore avec les institutions nationales en charge de la réduction de la demande de drogues pour la dissémination des bonnes pratiques en matière de prévention et de traitement de l’addiction aux substances psychoactives et la réhabilitation des patients » a t-il informé.

Pour information, plus de 80% des 1,3 milliards de fumeurs dans le monde vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liées au tabac est la plus lourde. Le tabagisme contribue à la pauvreté, car les ménages dépensent en tabac des sommes qu’ils auraient pu consacrer à des besoins essentiels tels que l’alimentation et le logement. Arrêter de fumer est donc un acte positif, efficace, gagnant sur toute la ligne.

NPA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *