Togo/Fin du CNAP: Ce que pense Aime Tchabouré Gogué
La fin des travaux de la Concertation Nationale des Acteurs Politiques (CNAP) initiée par le Gouvernement togolais s’est illustrée par le feuilleton auquel les Togolais sont déjà habitués. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a mis en exécution sa menace à la veille de la fin des travaux.Le Gouvernement parle de manœuvre politique, car pour lui, contrairement à tout ce qui se raconte, ces travaux ont pris en compte les propositions des uns et des autres, y compris de la maison orange. Abass Kaboua comme à son habitude n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire son ressenti par rapport à l’acte posé par l’ANC. Mais que pense Aimé Tchabouré Gogué des travaux du CNAP, lui dont le parti Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) a pris une part active à ce cadre de dialogue?
L’ANC s’est retiré du CNAP à la veille de la fin des travaux sous prétexte qu’il refuse se retrouver cantonné dans le rôle d’accompagnateur et de faire-valoir, pour une opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral au Togo.
Ce retrait n’a pas empêché les parties prenantes de boucler les travaux du fruit des 11 séances plénières de discussions.
Face aux inquiétudes de l’ancien chef de file de l’opposition, les Togolais se posaient la question sur la position de l’ADDI de Mr Aime Tchabouré Gogué. Notre rédaction a pu le joindre afin de lui retirer un mot sur ce sujet qui brûle les lèvres depuis quelques jours au Togo. En tout cas le patron d’ADDI reste prudent et moins bavard sur la question.
« La position de l’ADDI sur les conclusions des travaux de la CNAP est claire. Ayant pris part à toutes les séances, ADDI respecte la discipline du groupe. A l’étape actuelle, les conclusions de la concertation ne peuvent pas être mises sur la place publique avant leur transmission à l’initiateur qu’est le Gouvernement. Donc attendons, vous les aurez dans les prochains jours » nous a t-il confié.
Pour information, 17 formations politiques dont l’ANC et UNIR ont pris part aux discussions qui ont duré six mois. 52 propositions de réformes politiques sont issues de ces échanges. Elles portent notamment sur le cadre électoral avec 29 propositions, la constitution avec 4 propositions, la loi sur les conditions d’exercice de liberté de réunion et de manifestations avec 2 propositions, la charte des partis politiques sur 7 propositions, la loi portant sur la décentralisation et liberté locale sur 3 propositions, sur le statut de l’opposition sur une proposition, les mesures d’apaisement sur 3 propositions et le cadre permanent de concertation sur 3 également propositions
Le Ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires Payadowa Boukpéssi a promi que les conclusions seront transmises au Gouvernement pour examen et adoption.
Nous verrons ce que ces politiques vont encore nous offrir pour la suite des préparatifs des élections régionales dans notre pays.
NPA