Togo/ Les travailleurs du secteur des mines veulent conquérir la liberté syndicale
Les derniers événements liés à la zone franche préoccupent les Syndicats des travailleurs. Les licenciements collectifs s’enchaînent, or le Togo a ratifié les conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la liberté syndicale et le droit d’organisation et de négociation collective. Les Syndicats des travailleurs des mines veulent reconquérir la liberté syndicale. Ils ont revisité le nouveau code du travail.
La situation des travailleurs dans la zone franche mérite d’être méditée. Que ce soit syndical ou du personnel revient à être candidat au licenciement. Aucun responsable syndical ni délégué du personnel n’est à l’abri des menaces. Face à cette situation, les Syndicats veulent prendre leurs responsabilités. C’est dans le cadre que pas moins de cinq Syndicats du secteur des mines, à l’initiative de SYDEMINE et de son partenaire SADD se sont retrouvés pour renforcer leurs capacités sur les conventions 87 et 98 de l’OIT sur la liberté syndicale et le droit de négociation collective, leur cadre juridique et leur application au Togo et en Afrique dans le contexte de Covid-19.
L’objectif est d’amener les responsables syndicaux des mines et carrières à œuvrer pour la mise optimale des conventions 87 et 98 de l’OIT sur la liberté syndicale et le droit de négociation collective ratifiées par le Togo dans le contexte de Covid-19 et post Covid-19.

« Depuis 2020, la pandémie fait du mal au monde. Dans ce contexte, l’OIT a donné des directives et a insisté sur le dialogue social, le respect de la liberté syndicale pour que les relations professionnelles puissent bien passer. Mais nous avons constaté que ce n’est pas le cas dans les entreprises même au plan national. Le récent élément qu’on peut citer, c’est le code du travail. Nous sommes à cet atelier pour voir la situation de la liberté syndicale aujourd’hui au Togo depuis l’adoption de ce nouveau code et quelles sont les conséquences dans les entreprises. Il s’agira aussi de voir le plaidoyer à faire au niveau du gouvernement pour que la liberté syndicale puisse être garantie et que les travailleurs soient protégés surtout les délégués qui ont pour mission de défendre leurs camarades. Nous sommes donc là pour revisiter le nouveau code et voir s’il peut aider le dialogue social, un aspect important dans ce contexte de Covid-19. Le Togo ayant ratifié la Convention de l’OIT, nous souhaiterions approcher nos employeurs et les autorités pour parler d’une même voie » a indiqué Sédonou Mensah, Secrétaire général adjoint du Syndicat démocratique des mines.
Y ont pris part à ce séminaire le SYDEMINE, le Synamito, le Sylimito, le Synapost et le Synem.
L’autre objectif que cache ce séminaire est de créer une union des syndicats des mines et carrières pour des actions communes de défense des droits et intérêts matériels, moraux et financiers des travailleurs au niveau sectoriel et national au Togo.
NPA