Togo/ Le SYNJIT demande que les journalistes en détention soient élargis

La presse togolaise traverse une période agitée, marquée par une avalanche de sanctions des journaux, de retrait de carte de presse, d’inculpation de journaliste voir de détention des hommes de la plume et du micro. Certains insinuent que des prédateurs de la liberté de la presse seraient à l’œuvre. Une liberté de la presse qui n’est pas fameuse suite aux derniers événements dans le pays. La détention des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah donne de l’insomnie à la corporation des journalistes au Togo. Le SYNJIT plaide pour la libération des deux journalistes et formule le vœu que les délits de presse au Togo soient traités stricto sensu sous l’empire du «Code de la presse et de la Communication».

Syndicat National des Journalistes
Indépendants du Togo

DECLARATION:

Le SYNJIT plaide pour la libération des confrères Ferdinand Ayité et Joël Egah et la levée du contrôle judiciaire à l’encontre d’Isidore Kouwonou
Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) est vivement consterné par
l’inculpation de trois confrères dans l’exercice de leur fonction depuis le 10 décembre 2021. Il
s’agit de Ferdinand Messan Ayité (Directeur de Publication du journal ‘L’Alternative’), de Joël
Kossi Egah (Directeur de Publication du journal ‘Fraternité’) et d’Isidore Kokou Kouwonou
(Rédacteur en chef à ‘L’Alternative’).
En plein contexte pandémique qui a érodé les revenus de la plupart des rares entreprises de presse existant au Togo, ces inculpations et les deux mandats de dépôt pris dans cette affaire assombrissent un peu plus le bilan moral de la presse privée au Togo sur la période 2020-2021.
Le SYNJIT plaide pour une libération et la fin de l’inculpation dans les plus brefs délais des confrères Ayité et Egah, ainsi que la levée du contrôle judiciaire à l’encontre d’Isidore Kouwonou.
Le SYNJIT fonde ce plaidoyer sur l’acquis cher de la dépénalisation du délit de presse en vigueur au Togo depuis 2004 (et qui a fait de notre pays un pionnier en la matière en Afrique
subsaharienne) d’une part, et d’autre part sur l’adhésion et la ratification par le Togo du «Pacte international relatif aux droits civils et politiques» ainsi que la «Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples».
Tout en réitérant son appel pressant pour que les délits de presse au Togo soient traités stricto sensu sous l’empire du «Code de la presse et de la Communication», le SYNJIT convie de nouveau les acteurs togolais de l’écosystème du Journalisme à une réflexion approfondie autour de l’exclusion des «réseaux sociaux» du champ d’application du «Code de la presse et de la
Communication» du 07 janvier 2020.
Aujourd’hui plus que jamais, les «réseaux sociaux» sont devenus à la fois un prolongement, une source considérable de revenus et un canal incontournable pour porter le contenu de tous les
médias classiques et nouveaux médias à la connaissance d’un grand public, bien au-delà des
limites territoriales que couvre toute entreprise de presse rattachée à un Etat donné.
Camarades salut !
Fait à Lomé, le 14 décembre 2021

Pour le Bureau exécutif,
Le Secrétaire Général Adjoint
Patrick Dégbévi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *