Togo/ Paul Missiagbeto raconte son séjour à la prison civile de Lomé
Jeté en prison le 28 mai 2021 et après avoir passé 9 mois, assorti de 24 mois de sursis, le Conseiller d’Agbeyomé Kodjo, M. Paul Missiagbeto a été libéré le 10 février 2022. Pour la première fois, l’homme a pris la parole devant les caméras. C’était lors de la conférence de presse de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ce vendredi 04 mars 2022. Un exercice qui marque les deux ans de lutte de ce regroupement. Paul Missiagbeto avoue que la prison de Lomé est un centre de torture.
La DMK a fait le point vendredi sur l’état actuel de sa lutte dans toutes ses composantes et en lien avec tous ses partenaires politiques. Fait marquant à cette rencontre avec la presse, la sortie publique du Conseiller d’Agbeyomé Kodjo, libéré il y a quelques semaines. Paul Missiagbeto a fait un témoignage de dignité et de résistance devant les professionnels de médias.
Pour Paul Missiagbeto, Agbeyomè Kodjo est le gagnant des élections présidentielles de 2020. Ce contentieux politique n’est pas vidé pour que le pouvoir de Lomé se permettre encore d’organiser les élections régionales.
« Que ce soit dans les pays des blancs ou dans les pays des noirs, la victoire de la DMK est reconnue un peu partout et est sans appel. La DMK est dans la résistance. On a failli la décapiter par tous les moyens parce que cette entité constitue des arêtes dans la gorge de Faure Gnassingbé. C’est de ça qu’il s’agit. Détruire la DMK et que le chemin soit un boulevard pour eux. Il se trompe parce que la DMK a un destin. Le peuple togolais a un destin. Mr Agbeyomè Kodjo a un destin. On peut essayer de regarder le destin d’un homme, d’un groupe ou d’un peuple. Mais on ne peut jamais le détruire. La DMK constitue l’espoir de tout un peuple, n’en déplaise à ceux qui comptent organiser des élections régionales pendant que le contentieux électoral de 2020 n’est pas encore vidé. Il ne sert à rien qu’on organise des élections pendant que le vrai vainqueur qui réclame sa victoire depuis 2020 est poursuivi, ses collaborateurs traqués et que ses conseillers soient arrêtés et jeter en prison. On n’est pas là pour faire des élections, une simple tradition. Je l’ai dis devant la Cour d’Appel. Qu’elle est cette équipe qui n’a jamais été battue ? Ou comme un arbitre qui porte le maillot de votre adversaire, peut-il siffler en votre faveur dans un match ? » S’est-il questionné.
Paul Missiagbeto raconte sa mésaventure à la prison civile de Lomé. Un endroit qu’il ne souhaite à personne.
« A la prison civile de Lomé, dans un petit espace, vous êtes 80 à 100 personnes. Certains se tiennent debout pour dormir. La moitié reste debout de 17 heures à 6 heures. Si vous êtes condamné à plusieurs années, vous subirez cette situation jusqu’à la fin de votre peine. Aller uriner ou faire vos besoins, c’est une équation difficile. Manger est très difficile parce que ce qu’on prépare là-bas, mais leur chien ne mange pas cela chez eux. C’est inhumain ! Vous verrez le pied des gens s’enfler avec des chenilles qui sortent de la dedans. Ils ont fait de cet endroit, un endroit de torture et de morts. Des jeunes capables de faire quelque chose pour ce pays croupissent dans la souffrance à cet endroit. Tout est fait pour détruire la vie des jeunes qui sont contre eux. J’ai subi cela. Je n’arrivais plus à marcher. La DMK d’ici 2024 va transformer cette prison où la vie des jeunes, des femmes, des hommes sera sauvée. La DMK viendra pomper un souffle de vie avant la fin de 2024 » a t-il lancé.
Au-delà de sa libération, pour la DMK, rien ne justifie le maintien en prison de la centaine de détenus politiques.
Brigitte Adjamagbo et ses alliés continuent d’exiger avec insistance la sortie des geôles du régime, de tous les détenus politiques dont l’existence est une preuve, selon la DMK, que le Togo n’est pas un pays démocratique. Ce regroupement se demande à quand le retour des exilés politiques en l’occurrence Monseigneur Kpodzro, Agbéyomè Kodjo, Marc Mondji, Tchikpi Atchadam, François Boko, Bertin Agba, Olivier Amah et tous les autres togolais contraint de vivre loin de leur terre natale à cause de leur opinion.
Pour rappel, Paul Missiagbeto a été retenu quatre charges contre Paul Missiagbeto notamment menace à l’endroit des autorités, outrage à l’endroit des autorités, diffusion de nouvelles fausses et trouble aggravée à l’ordre public. FIN
NPA
Pour vos reportages, interviews et tout autre visibilité sur vos activités contactez nous.
90842663 / 97654704
Email: dodjinarcisse@gmail.com
Merci de nous faire confiance !!