Togo/Naboudja Bouraïma ne croirait plus en la justice togolaise jusqu’à nouvel ordre

La DMK était face à la presse mercredi pour énumérer les conséquences que le gouvernement togolais doit tirer de la décision de la Cour de justice de la communauté CEDEAO du 24 mars 2022. Une occasion pour le porte-parole de ce regroupement, Naboudja Bouraïma de faire savoir toute son indignation suite aux propos du ministre Kokoroko envers les enseignants. « Les propos du ministre sont très graves. Et si c’était un enseignant, un opposant ou un Togolais lambda qui tenait de tels propos envers un officiel, il serait actuellement dans une prison » a t-il pesté.

Le porte-parole de la DMK, Naboudja Bouraïma est allé sans langue de bois sur la situation du secteur de l’éducation au Togo qui s’est transformé en théâtre de conflits inopportuns depuis quelques jours. Naboudja Bouraïma, a confié aux professionnels des médias qu’il n’avait plus confiance en la justice togolaise. Il dénonce une justice de deux poids deux mesures. Et pour conforter sa position, Naboudja pointe du doigt le ministre Kokoroko pour avoir pris en piètre estime les enseignants qui ont en charge la formation et l’éducation des enfants qui sont la relève de demain en tenant des propos désobligeants envers eux.

« Les propos du ministre Kokoroko sont très graves. Et si c’était un enseignant, un opposant ou un Togolais lambda qui tenait de tels propos envers un officiel, il serait actuellement dans une prison » s’est-il indigné.

L’homme est furieux parce que plusieurs citoyens togolais sont derrière les barreaux juste pour leurs idées.

« Qu’a fait Djimon Oré? Juste pour avoir comparé le Togo au Rwanda, il séjourne en prison. Jean-Paul Oumolou est en prison pour avoir exprimé ce qu’il ressent. Qu’ont fait ceux qui sont aujourd’hui embastillés ? C’est à cause de leur vision » rappel t-il.

Mais des ministres invectivent avec des propos discourtois des enseignants pour avoir fait des revendications légitimes, mais personne ne les recadre, regrette Bouraïma.

« Si c’était un opposant ou un syndicat qui disait : je vais rafaler Kokoroko, les secondes qui suivent, il est en prison. Ce que le ministre TCHEDE a dit que les Mobas, les Tamberma, les Tchokossis et Gangans des savanes sont dans la fonction publique par favoritisme, sont des propos très graves. Si lui qui de là, tient des propos pareils envers ses frères et sœurs alors qu’ils est lui-même à un poste de décision, cela voudrait dire que là où lui aussi il est en tant que ministre, c’est par favoritisme selon une règle de la philosophie » a t-il laisse entendre.

Naboudja Bouraïma emprisonné en 2013 à partir d’une seule phrase que M. Agbeyome Kodjo lui avait envoyé « Happy New year », dit ne plus jamais croire en la justice togolaise.

« Je ne croirais plus en la justice togolaise jusqu’à nouvel ordre » a t-il lancé.

Pour Bouraïma Naboudja et la DMK, par la décision du 24 mars 2022, les Juges de la Cour de la CEDEAO viennent de démontrer implicitement et de manière magistrale que la justice togolaise est instrumentalisée. FIN

NPA

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