IFORDD: Les soutenances s’enchaînent

août 15, 2023août 15, 2023 Narcisse Prince AGBODJAN Aucun commentaire

Trois étudiants ont soutenu le samedi 12 août à l’Institut de Formation et de Recherches pour le Développement Durable (IFORDD), point focal
De l’Institut d’Etudes à Distances au sein de l’Ecole de Droit de la Sorbonne (IED-EDS), composante essentielle de l’Université PARIS 1 PANTHEON-SORBONNE.

AKAKPO Koffi était devant un jury pour soutenir en Master professionnel en Développement Durable (DD), promotion (2020-2022) sur le thème : « Les implications socioéconomiques et
environnementales des cultures exogènes sur la population togolaise et leur environnement : cas du maïs dans la préfecture de l’Ogou ».

Que dit le résumé de son projet?

Marqué depuis plus de quatre décennies par la crise de l’économie des produits de rente, les paysans de la préfecture de l’Ogou font face à une baisse de leurs revenus agricoles. La baisse de revenus tirés de la vente du coton entraîne la reconversion vers d’autres cultures de rentes comme le soja, l’anacarde et des cultures vivrières notamment la culture du maïs et du manioc. De ce fait, la culture du maïs prend de plus en plus d’ampleur au niveau des superficies emblavées. Cette étude a pour objectif d’analyser l’importance socio-économique et les impacts environnementaux de la production du maïs dans la préfecture de l’Ogou. La méthodologie adoptée combine la démarche quantitative à la démarche qualitative avec pour principaux points d’entrée, l’analyse documentaire, les observations directes sur le terrain, les entretiens et l’administration d’un questionnaire à un échantillon de 300 producteurs de maïs. La collecte et le traitement des données ont été effectués à partir des logiciels koboToolbox et du tableur Excel. Des enquêtes faites, il ressort que la culture du maïs est fortement tributaire des conditions physiques et humaines. Les résultats obtenus montrent que 7% des producteurs s’adonnent à la culture en pure contre 93% qui pratiquent la culture en association. Sur une parcelle d’un hectare, le maïsiculteur réalise en moyenne une marge brute de 259 050 F CFA après la vente du maïs. La production du maïs permet donc aux producteurs de tirer d’importants revenus assurant la survie de leurs ménages ; d’où la masse paysanne s’adonne à cette culture dans la zone de recherche. En dépit des avantages nutritionnels, sociaux et économiques de la culture du maïs, on note également des impacts environnementaux notamment la perte de la biodiversité, l’érosion des sols, la pollution des eaux et sol. Ajouter à ces impacts, plusieurs contraintes freinent le développement de cette culture et ne permettent pas un développement rural voire local de la préfecture d’étude.

Le second candidat au MDD, promotion (2021-2023) a pour nom GBENIN Kodjo Benjamin.

Son thème a porté sur : « La valorisation des biens et services écologiques de l’arbre comme stratégie de conservation durable des forêts ».

En résumé, voici ce que ça donne:

Depuis les origines, l’homme vit toujours de la nature, notamment des arbres. Dans toutes les sociétés où le climat et les sols permettent aux arbres de pousser, un arbre est toujours perçu comme source de satisfaction de plusieurs besoins de l’homme. Les arbres fournissent aux hommes des biens et services. Mais le développement des activités économiques impacte négativement ces arbres. Le rythme effréné auquel les arbres sont coupés fait que dans un proche avenir, les populations seront privées de diverses utilités de l’arbre et elles connaîtront de graves perturbations écologiques. L’exploitation irraisonnée des arbres a déjà atteint des questions importantes. Existe-t-il une protection assurée des arbres ? Est-elle efficace ? Que peut-on faire pour freiner, maîtriser les déboisements ? A l’état actuel, tous les systèmes de protection sont inefficaces. Il urge dans le but de maintenir un environnement boisé, de concevoir une meilleure stratégie de protection de l’arbre. Pour y parvenir, il s’avère indispensable de valoriser les biens et services de l’arbre.

Le troisième thème : « Analyse du processus d’approvisionnement en produits pétroliers par la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) » fut présente par Mlle TAKOUDA Méhèza, Etudiante à l’IFORDD en Licence EGE, promotion (2013-2016) avec pour
Directeur de Mémoire, Dr KOUEVI Amavi.

Son présent travail est relatif à l’approvisionnement en produits pétroliers (PP) d’une société d’Etat d’où le thème « Impact du processus d’approvisionnement en produits pétroliers (PP) à la Compagnie Energie Electrique du Togo ».

En effet, après un constat fait sur la CEET, une grande entreprise de distribution d’énergie et sur son département passation des marchés et achats, lequel est chargé de faire des consultations et de passer des commandes pour l’acquisition des biens matériels, des produits pétroliers et d’autres services. Il nous est permis de toucher du doigt et relever quelques insuffisances que cette entreprise rencontre. Ces insuffisances retardent les activités de la CEET non seulement dans la réalisation des marchés déjà obtenus, mais aussi dans la conquête de nouvelles acquisitions de marchés. Dans ce cas précis, il est question d’analyser la nature de l’impact que ce processus a sur la compagnie. Ces difficultés sont liées à une grande lenteur au sein de l’administration concernant le processus d’acquisition des produits pétroliers (PP). Ainsi, au cours de ce travail, elle a estimé que pour qu’une entreprise ait une bonne image, il lui serait nécessaire de mener d’éventuels diagnostiques internes qu’externes afin de préserver ses valeurs. Ceci lui permettra de garder une bonne relation avec ses fournisseurs et ses clients. Pour ce faire, les éléments de base pour raccourcir ce processus afin qu’elle ait un impact positif sur les activités de la société ont été prise en compte dans ce document. Alors comment réussir le processus d’approvisionnement sans accuser du retard lors des règlements à l’endroit des prestataires ?

« Nous avons montré, que limiter la signature des documents juste au niveau d’un ou deux directeurs suffirait à éviter les délais non respectés. Nous montrerons également que ce système permet à un meilleur suivi, aussi de gagner du temps afin d’être mieux servi et de mieux prendre en charge le règlement pour un effet positif », a-t-elle indiqué.

Les trois candidats ont obtenu une mention très bien à l’issue de la délibération du Jury. C’est cela la force de l’IFORDD qui propose à cette rentrée scolaire (2023-2024), des cours à distance pour l’obtention du diplôme français en Licence et Master en Droit grâce à son partenariat avec l’Institut d’Etudes à Distances au sein de l’Ecole de Droit de la Sorbonne (IED-EDS), composante essentielle de l’Université PARIS 1 PANTHEON-SORBONNE.