Découpage électoral:
L’ANC parle de discrimination grave et
inacceptable entre les régions

Selon l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le découpage électoral actuellement en vigueur est d’autant plus injuste que certaines préfectures peuvent ne pas être représentées à l’Assemblée nationale, en raison du positionnement de leurs candidats sur les listes parce que, ayant été agrégées à d’autres préfectures pour constituer une seule et même circonscription électorale. Lire ses arguments dans cet article.

D’après les résultats du RGPH5, la population résidente au Togo s’établit à 8 095 498. La répartition de cette population par région au regard de la distribution des sièges de député à l’Assemblée nationale, est présentée par des tableaux.

A la lecture de ces tableaux, l’ANC fait constater que :

-la Région Maritime, avec 3 534 991 habitants représentant 44% de la population, est dotée de 25 sièges, soit 27,5% des députés, ce qui donne 1 député pour 141 399 habitants.

– La Région des Plateaux avec 1 635 946 habitants représentant 20% de la population se voit attribuer également 25 sièges soit 27,5% des députés, ce qui donne 1 député pour 65 419 habitants. Ainsi, la Région des Plateaux avec moins de la moitié de la population de la Région Maritime a le même nombre de députés que cette dernière.

-La Région de la Kara avec 985 512 habitants soit 12% de la population globale a 17 sièges de députés à l’Assemblée Nationale, soit 1 député pour 57 971 habitants, pendant que la Région des Savanes avec 1 143 520 habitants soit 14% de la population n’a que 12 sièges de députés, soit 1 député pour 95 293 habitants.

-la Région Centrale avec 795 529 habitants représentant 10% de la population totale a également 12 sièges soit 13% des députés soit 1 député pour 66 294 habitants, tout comme la région des Savanes largement plus peuplée.

Selon ce parti, rien ne justifie de telles disparités qui affichent clairement une discrimination grave et inacceptable entre les régions, entre les Togolaises et les Togolais. Au demeurant, le découpage électoral actuellement en vigueur consacre la pratique anticonstitutionnelle et antidémocratique de l’inégalité des suffrages, au lieu de veiller à ce que les populations togolaises, dans les régions et préfectures, soient représentées de manière équitable à l’assemblée nationale.

Pour l’ANC, le découpage électoral actuellement en vigueur est d’autant plus injuste que certaines préfectures peuvent ne pas être représentées à l’Assemblée nationale, en raison du positionnement de leurs candidats sur les listes parce que, ayant été agrégées à d’autres préfectures pour constituer une seule et même circonscription électorale. C’est le cas des couples de préfectures suivants : Agoè Nyivé et Golfe, Bas-Mono et Lacs, Kpélé et Kloto, Akébou et Wawa, Anié et Ogou, Mô et Sotouboua, Oti-Sud et Oti, Cinkassé et Tône, Kpendjal-Ouest et Kpendjal.

En outre, confie t-elle, les Préfectures de Danyi et d’Assoli, les deux plus petites préfectures du pays ont chacune deux (02) sièges de député à l’Assemblée Nationale tandis que d’autres préfectures plus grandes et plus peuplées peuvent n’avoir aucun siège de député.

La lecture des tableaux et des graphiques fait également ressortir que les Régions Centrale, de la Kara et des Savanes qui totalisent 2 924 561 habitants représentant 36% de la population sont dotés de 41 sièges soit 45% des députés ; alors que les Régions Maritime et
des Plateaux qui totalisent 5 170 937 habitants se voient attribuer seulement 50 sièges soit 55% des députés . On se rend alors compte que, 01 député dans les Régions Centrale, Kara et Savanes représente 71 331 habitants et que dans les Régions Maritime et Plateaux 01 député représente 103 119 habitants.
Cette situation avait été dénoncée dans le rapport STROUX/THIRIET de l’Union Européenne en 1997, en ces termes: « La répartition des sièges entre circonscriptions aboutit à des variations très importantes dans le coefficient de représentativité des sièges au détriment, principalement, des circonscriptions du Sud et tout particulièrement de la ville de Lomé et de son « hinterland » (préfecture du Golfe), lit-on dans sa déclaration.

Pour cette formation politique, Il est tout aussi inacceptable que la Région de la Kara (985 512 habitants) qui a pratiquement la même population que la préfecture d’Agoè-Nyivé (882 695 habitants) ait 17 sièges de députés pendant que les préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe réunis (2 188 376 habitants) n’aient que 10 sièges de députés. Plus grave encore, Agoè-Nyivé n’est même pas une circonscription électorale et peut donc ne pas avoir de députés à l’Assemblée Nationale suivant l’alignement des candidats sur les différentes listes et le score obtenu par liste, comme relevé plus haut.

L’ANC dénonce encore une fois ces disparités et ces incohérences grossières délibérément conçues pour dévoyer les élections législatives au profit du pouvoir de Faire Gnassingbé. Fin

la rédaction

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