Cas de cancer: Le Togo renforce sa surveillance

Le cancer exige de nos jours de plus en plus de moyens dans la prise en charge des malades. Les Points Focaux Maladies Non Transmissibles des régions et des districts sanitaires et l’équipe de collecte de données du registre du Grand Lomé et de la région maritime sacrifient quelques moments de leur temps pour s’armer davantage dans le cadre de la surveillance des cas de cancer au Togo.
En Afrique comme au Togo, les cancers et les autres Maladies Non Transmissibles ont un impact négatif sur l’état de santé de la population. Ils entraînent une perte de revenus et d’énormes dépenses de santé, car ils touchent surtout le groupe d’âge économiquement productif. En outre, l’absence de données fiables provenant des registres de cancers basés sur la population entraîne une mauvaise orientation des programmes de lutte contre le cancer et un gaspillage des investissements.
C’est dans le souci de renforcer la surveillance des cas de cancer d’ici fin décembre 2023 , que la Division de la Surveillance des Maladies Non Transmissibles a réuni à Lomé, les Points Focaux des Maladies Non Transmissibles des régions et des districts sanitaires de la région maritime et du Grand Lomé et l’équipe de collecte de données du registre autour d’une formation.


« Le registre de cancer mis en place a pour but de pouvoir avoir des données fiables de façon exhaustive qui pourront permettre de prendre des actions et de donner des orientations pour mieux impacter sur cette pathologie qu’est le cancer dans notre pays. Le registre mis en place au Togo par le ministère de la santé est celui basé sur la population. Cela veut dire que ces données vont couvrir toute l’étendue du territoire. C’est dans ce but que cette formation que nous entamons aujourd’hui va s’étendre sur l’ensemble du territoire. Ce que nous attendons des Points Focaux, c’est de pouvoir collecter les données dans la résilience afin d’aider a enregistré chaque cas de cancer dans le registre de cancer au Togo », a expliqué Darré Tchin, Coordonnateur national du registre du Cancer du Togo.

Les travaux de cette formation ont été ouverts par le Secrétaire Général du ministère de la santé Dr WOTOBE Kokou Marin.

En effet, le cancer est un enjeu de santé publique à l’échelle planétaire. Il touche toutes les catégories de la population mondiale quels que soient leurs âges, leurs sexes ou encore leurs niveaux socio-économiques. Les cancers figurent parmi les principales causes de morbidité et de mortalité dans le monde. En 2018, le fardeau mondial du cancer a atteint 19,3 millions de nouveaux cas et 10 millions de décès en 2020 estime que d’ici 2040, ce nombre atteindra 29 à 37 millions de nouveaux cas, soit une augmentation de plus de 7%. Les principaux types de cancers dans le monde sont : le cancer du poumon (1,59 millions de décès), du foie (745 000 décès), de l’estomac (723 000 décès), colorectal (684 000 décès), du sein (621 000 décès), de l’œsophage (400 000 décès). Le cancer exige de nos jours de plus en plus de moyens dans la prise en charge des malades.
La phase suivante de cette formation se tiendra à Atakpamè. Une dernière phase de formation est prévue à Kara et va regrouper les trois régions du septentrion.
Le Togo veut aider à atteindre l’objectif ultime : un monde où le cancer n’est plus qu’un souvenir. Fin