La DMP maintient sa marche de samedi
La rencontre entre la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et le ministre Awaté Hodabalo de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires de ce vendredi matin a fini en queue de poisson.
Il a fallu attendre à trois jours de la manifestation de la DMP pour que le ministre Awaté Hodabalo réponde par courrier à la DMP dans lequel il a renseigné que la marche de samedi ne pourrait tenir en évoquant trois raisons que linterview.tg a pris soin de rappeler dans sa dernière publication sur cette affaire.
Ce vendredi 26 janvier, à 8 heures, les deux parties avaient rendez-vous. Brigitte Adjamagbo-Johnson et ses amis étaient face à la presse juste après.
« Nous étions allés voir le ministre ce matin et il est de notre devoir de rendre compte à la population. Nous avons fait deux heures environ d’échange avec le ministre. Les échanges étaient courtois. En ce qui nous concerne, nous avions eu l’occasion de parler un langage de vérité. Ce qui est ressorti des discussions, le ministre a reconnu qu’il y a un problème et que l’itinéraire de la marche indiqué dans notre courrier lui aurait échappé. Pour le deuxième point, nous avons eu l’occasion de dire au ministre que nous ne le comprenons pas. On ne comprend pas qu’il puisse se prévaloir de ce motif pour interdire la marche », a expliqué Brigitte Adjamagbo-Johnson.
En définitif, selon la DMP, le ministre s’est appuyé sur le 3ème point relatif à la question de sécurité pour répéter que les mesures de restriction de la liberté de manifestation qui avaient été prises au Togo restent en vigueur. Par conséquent, la marche de ce samedi 27 janvier est interdite.
Pour la DMP, il s’agit de l’arbitraire, d’une violation de ses droits consacrés dans la loi sur la liberté de manifestation au Togo. Cette marche n’a rien d’illégal, persiste-elle.
La DMP réitère son mot d’ordre de manifestation de ce samedi 27 janvier.
« En réalité, les mesures étaient prises au Togo pour six mois, le temps qu’on boucle les enquêtes en cours et qu’on s’assure qu’il n’y a pas de cellules dormantes de terroristes au Togo. Et donc, ce n’est pas un réel motif pour interdire la marche de demain », a fait savoir Mme Adjamagbo-Johnson.
La DMP s’interdit de tolérer cet énième abus.
« Nous avons dit au ministre que nous ne pouvions pas appuyer quelqu’un qui viole nos droits. Nous ne pouvions pas aider quelqu’un à violer le droit des Togolais, celui de manifester ou de marcher. Nous prenons nos responsabilités », a-t-elle laissé entendre.
En clair, la DMP réitère son mot d’ordre à manifestation de ce samedi 27 janvier dans le Grand Lomé. Elle appelle les populations à sortir massivement pour cette manifestation.
« Tous ceux qui refusent qu’on les empêche de s’exprimer, d’exprimer le sentiment qu’ils ont que notre pays va mal, rassemblement à 10 heures demain à Bè Gakpoto », a conclu Brigitte Adjamagbo. Fin