Lutte contre la drogue:
L’ONG RAPAA vise une « vraie révolution » pour les étudiants
Il a été parfois constaté que des étudiants à l’Université consomment des produits psychoactifs à des fins d’amélioration de leur performance cognitive.
A l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac, célébrée le 31 mai de chaque année, l’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions (RAPAA) a fait entendre sa voix au temple du savoir de Lomé vendredi.
Depuis sa création, l’ONG RAPAA saisit l’opportunité de la célébration du 31 mai pour rappeler aux jeunes, les dangers liés à la consommation des produits psychoactifs.
C’est ce qui a motivé sa présence à l’Université de Lomé le vendredi 31 mai 2024. Il s’agit pour cette organisation de rappeler aux futures élites du Togo les dangers auxquels ils s’exposent en optant pour la drogue et surtout la chicha, un phénomène de mode.
C’était autour du thème : « la chicha, un phénomène de mode très dangereux ».
« Notre ONG, devenue le chef en action contre les additions, travaille depuis près de 10 ans pour un monde sans addition, un monde sans substance. La consommation du tabac est un problème mondial qui affecte des milliers de vies chaque année. Le tabac est également responsable de nombreuses maladies graves et entraîne des conséquences économiques considérables. Il est donc de notre devoir de faire entendre notre voix afin que des mesures concrètes soient prises pour enrayer ce fléau surtout la consommation de la chicha. Il est important de faire comprendre aux étudiants que cette pratique n’est pas seulement passagère, mais un véritable problème de santé publique qui nécessite notre attention et notre action collective », a confié KAMA-DJONNA Akoura, Vice Présidente de l’ONG RAPAA.
La conférence-débat a réuni les étudiants de différentes facultés et des responsables de l’Université de Lomé dont Madame Kafui KPEGBA, 2ème Vice-présidente.
Occasion pour le représentant du Programme National des Addictions aux Produits Psychoactifs (PNAPP), de présenter l’importance que revêt le thème de l’année dont l’objectif est de protéger les mineurs des dangers du tabac et de ses dérivés.
En effet, la consommation de la chicha constitue un réel danger pour la santé physique que la cigarette. Son usage régulier a des conséquences graves sur la santé avec des troubles du système respiratoire, de l’appareil digestif pouvant évoluer vers des cancers (cancers des lèvres, de la gorge, des poumons…). L’usage abusif de la chicha peut aussi être la cause d’infarctus, d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC). De plus, le partage de l’embout d’une personne à une autre peut favoriser la transmission de maladies ou d’infections comme l’herpès, l’hépatite, la tuberculose.
La conférence-débat a ainsi permis à l’ONG RAPAA de mettre un accent sur le phénomène de la chicha, très répandu parmi les jeunes togolais.
Exposé power point, projection de film et prestation d’artiste slameur ont animé cette parenthèse et permis de renforcer les messages clés. Des dépliants ont été également distribués aux étudiants.
En clair, pour l’ONG RAPAA, apporter l’information à l’Université de Lomé devra encourager les étudiants à adopter des comportements plus sains pour leur santé et plus responsables pour mieux préparer leur avenir.
En tant qu’organisation engagée dans la lutte contre les addictions, l’ONG RAPAA a depuis sa création, mené des sensibilisations à l’intention des étudiants. En collaboration avec les autorités de l’Université de Lomé, l’ONG envisage d’intensifier ses actions dans les mois à venir en impliquant les organisations d’étudiants, en s’appuyant sur les artistes et en multipliant les canaux de communication. Fin
NPA