Belle rencontre entre le poète Kudavi Nomanyo et des étudiants en Master

La poésie togolaise connaît un regain de vitalité depuis 2001 avec une accélération à partir de 2011 grâce à des poètes qui se saignent pour payer les frais d’édition de leurs œuvres. Kudavi Nomanyo, l’un de ses combattants parlant le langage des dieux, s’est vu honoré ce mardi 18 juin 2024 au village du Bénin à l’Université de Lomé.

Écrivain et poète, l’infatigable artisan pour la reconnaissance de la poésie au sein de la littérature togolaise, Kudavi Nomanyo était l’invité au Village du Bénin de l’Université de Lomé dans le cadre d’un intéressant cours sur la poésie francophone. Une rencontre utile avec les étudiants en Master pour leurs activités de recherche. Il s’agit de reconnaître l’art.

Un art dont le poète et écrivain Kudavi Nomanyo a le secret. Pas que lui, mais aussi quelques rares poètes togolais. C’est ce qui justifie la présence à ses côtés de la poétesse togolaise Patricia Eya Siliadin Épouse Etchri, Auteure de deux recueils de poèmes aux Éditions Saint Augustin Afrique lors de cette rencontre inédite. Les deux poètes ont accepté d’interagir avec ces étudiants curieux de tout savoir sur les méandres de la poésie.

Il faut rappeler que Kudavi Nomanyo a rendu public son anthologie intitulée: « Togo: 50 ans. 50 poèmes », venu à point nommé pour un bilan de la poésie togolaise. Cet ouvrage qui se veut un bilan, a choisi le cinquantenaire de l’indépendance du Togo comme repère temporel (1960-2010).

La rencontre avec les étudiants en Master placée sous le thème: « État des lieux de la poésie francophone: le cas du Togo » se voulait une pile de questionnement sur la santé de la poésie au Togo.

Qu’est la poésie ? Est-ce que le poète est engagé? La véritable fonction de la poésie et le langage poétique. Est-ce que les poètes ont le langage des dieux? Comment arrivent-ils à étaler leurs vers? Autant de questionnements auxquels le poète a essayé d’apporter des réponses lors de cette mémorable parenthèse avec ces élites.

« Nous avons été invités par le Professeur Didier Amela à venir interagir avec les étudiants en Master sur cette thématique importante qui nous a permis de nous apessantir sur la poésie togolaise. Une belle expérience qui nous honore. L’initiative est à encourager », s’est réjoui Kudavi Nomanyo, poète togolais.

Faire de la poésie, c’est être sur un terrain du goût avec toute la subjectivité que cela comporte. Kudavi Nomanyo figure dans le lot des poètes de qualité à la plume sûre dans un champ littéraire où la consommation du livre est soumise à des problèmes ardus d’ordre financier structurel et culturel.

La publication de son ouvrage « Togo: 50 ans. 50 poèmes », est à la fois un cri de détresse et l’affirmation de l’existence du genre poétique auquel l’auteur veut donner ses lettres de noblesse.

Dans tous les pays qui connaissent un développement planifié, le rôle de l’Etat est toujours capital dans le domaine qu’il a vocation à subventionner. Le plaidoyer de Kudavi Nomanyo en faveur de la poésie concerne tout le domaine des arts au Togo. La rencontre avec les étudiants en Master a permis de rappeler ces défis liés à la poésie togolaise.

Pour information, le Togo compte aujourd’hui 100 poètes dont à peine une quinzaine de poétesses, tous auteurs de 117 receuils de poèmes. 06 receuils collectifs, 06 anthologies, 05 autres études sur le genre en question. Qualitativement, la poésie au Togo se porte de mieux en mieux.

Pour la prochaine promotion de Master au Village du Bénin, les noms des poètes togolais et leurs œuvres seront inscrits. Fin

NPA

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