Tête-à-tête entre Patricia SCOLAND et l’opposition

En visite de travail au Togo, la délégation du Commonwealth conduite par la Secrétaire Générale Patricia SCOLAND a élargi son exercice à l’opposition togolaise. Ce mercredi 17 juillet, elle a échangé avec une partie de l’opposition.
« Nous avons le sentiment d’avoir été compris », Brigitte Adjamagbo.

Une délégation du Commonwealth conduite par Mme Patricia SCOTLAND, Secrétaire Générale du Commonweath, a séjourné au Togo pendant quelques jours. Objectif affiché, passé en revue le partenariat qui existe entre le Commonwealth et le Togo.

Outre les rencontres de travail avec les autorités du pays, la délégation a affiché sa volonté de prendre langue avec l’opposition durant son séjour. Mercredi, un tête-à-tête a pris forme entre Patricia SCOTLAND et une délégation conduite par Mme Brigitte Adjamagbo.

La Coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) était entourée de Nathaniel Olympio du parti des togolais, Gérard Djossou de la DMP, Tagone de la DMP, Jean Kissi du CAR, Lily Gnininvi de la DMP, Sylvanus Outcha de la DMP et Célestin Agbogan de la société civile.

« Pour nous, c’était important de rencontrer la Secrétaire Générale du Commonwealth avec sa délégation parce que nous savons que le régime a tout fait pour qu’on ne nous entende pas. Nous sommes heureux que Mme Patricia SCOLAND ait tenu à nous rencontrer. Nous avons exposé nos préoccupations qui sont celles du peuple togolais. Essentiellement, nous avons rappelé que la Constitution qui a été promulguée le 06 mai 2024 représente un coup de force constitutionnel. Elle a été adoptée selon une procédure qui a bafoué la souveraineté du peuple. Nous avons expliqué à nos interlocuteurs que la motivation qui est derrière l’adoption de cette Constitution est d’échapper à la limitation de mandat, de maintenir le régime au pouvoir et de transformer le pays en monarchie. Nous avons aussi parlé des inquiétudes liées aux violations des droits humains dont notre pays souffre. La question des prisonniers politiques, des réfugiés politiques, de l’interdiction et de la confiscation du droit de manifester, de la liberté de réunion et des libertés syndicales. Ces préoccupations montrent que le Togo ne respecte pas les valeurs fondamentales du Commonwealth. On a aussi proposé des solutions qui sont qu’il faut avant tout commencer à libérer les prisonniers politiques et créer les conditions pour que nos frères réfugiés politiques rentrent au Togo », a confié Brigitte Adjamagbo à notre micro.

L’opposition togolaise reste convaincue que la manière dont le pouvoir a procédé pour adopter la Constitution de la 5ème République viole les textes fondamentaux du Togo. Brigitte Adjamagbo et les tiens ont formulé une proposition.

« La proposition est une assise nationale qui débouche sur une transition qui va permettre de remettre tout à zéro et de sortir avec un nouveau contrat social et une Constitution qui nous rassemble et qui est susceptible de régler nos problèmes dont les élections qui n’ont plus un sens dans ce pays », a précisé Brigitte Adjamagbo.

Et d’ajouter que « Nous avons le sentiment d’avoir été compris, mais aussi nous avons vu une très grande ouverture à poursuivre les démarches pour que dans notre pays la démocratie ait vraiment un sens ».

En clair, l’opposition togolaise tient à ce que le pouvoir associe l’acte à la parole.

« Nous sommes convaincus qu’il y a des indicateurs qui peuvent amener notre régime à poser des actes en conformité avec le discours qu’il tient. Quand il estime que notre pays est digne d’être membre du Commonwealth parce que nous épousons les valeurs de la démocratie, et bien, le régime devra démontrer dans les actes qu’il pose, qu’il épouse ces valeurs de la démocratie. Pour le reste la lutte continue et nous utiliserons toutes les opportunités », a conclu Brigitte Adjamagbo. Fin

NPA

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