Lutte contre la variole du singe : L’OOAS en quête de solutions à Lomé

Cette parenthèse vise à renforcer les capacités des agents des points d’entrée (PoE) dans la gestion de la variole du singe (Mpox). Les travaux ont été ouverts ce mercredi 4 septembre 2024.

Organisée par l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), la réunion qui s’étendra sur quatre jours, regroupe une cinquantaine de participants venus de quatre États membres de la CEDEAO, notamment le Libéria, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Ghana.

Une menace sanitaire à surveiller de près

La variole du singe, bien que considérée comme une maladie rare, a pris de l’ampleur dans plusieurs pays de la CEDEAO. D’après la situation exposée, la Côte d’Ivoire a signalé six cas confirmés, le Libéria en a rapporté cinq, et le Nigéria 52. Avec l’important flux transfrontalier de personnes et de biens au sein de la région, les PoE jouent un important rôle dans la prévention de la propagation de cette maladie.

C’est dans cette optique que l’OOAS, en collaboration avec les autorités nationales et internationales, a mis en place cette formation régionale pour équiper les agents des PoE des outils nécessaires à une réponse efficace contre le Mpox. La coordination transfrontalière et la standardisation des protocoles de surveillance seront essentielles pour garantir une riposte harmonisée et rapide.

Cet atelier vise à atteindre plusieurs objectifs clés. Il s’agit entre autres d’actualiser les connaissances des agents sur l’épidémiologie, les modes de transmission, les symptômes et les mesures de prévention de la variole du singe ; Renforcer la capacité des agents des PoE à répondre rapidement et efficacement aux cas suspects ; Standardiser les protocoles de surveillance, de notification et de réponse au Mpox à travers les différents États membres de la CEDEAO ; Améliorer la communication et la coordination transfrontalières pour une gestion plus efficiente des cas de Mpox ; et de sensibiliser le personnel des PoE à l’importance de leur rôle dans la prévention de la propagation de la maladie.

Cette formation intervient clairement donc dans une logique de prévention, afin d’éviter une propagation plus large de l’infection.

Un renforcement de la sécurité sanitaire régionale

Dans son discours d’ouverture, prononcé au nom du Directeur Général de l’OOAS, le point focal de l’OOAS au Togo, M. Rémy Sossa, a rappelé les défis croissants auxquels la région ouest-africaine est confrontée dans la lutte contre les maladies émergentes comme le Mpox.

«  La nécessité d’une réponse robuste et coordonnée n’a jamais été aussi pressante.
Cette formation est bien plus qu’une simple opportunité d’améliorer nos connaissances techniques; elle constitue une étape essentielle pour renforcer la sécurité sanitaire de notre région. En dotant le personnel des PoE des compétences nécessaires pour détecter, signaler et répondre aux cas de Mpox, nous prenons des mesures proactives pour prévenir la propagation transfrontalière de la maladie
« , a-t-il garanti.

Il a par ailleurs souligné que le renforcement de la sécurité sanitaire régionale passe par une collaboration étroite entre les différents États membres de la CEDEAO. Ces quatre jours de formation contribueront, selon lui, à solidifier la position des PoE en tant que premières lignes de défense contre les menaces émergentes pour la santé publique.

Le Directeur de l’hygiène et de l’assainissement de base du Ministère de la Santé du Togo, M. Ankou Agbévivi Nayo, a pour sa part encouragé les participants à s’engager pleinement dans cette formation, rappelant que la santé de la région dépend de leur capacité à agir rapidement et de manière coordonnée.

Yvette

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