L’ONG RAPAA bat campagne pour le respect des droits des personnes vivants avec le VIH et les usagers de substances
L’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions ( RAPAA) adhère pleinement au thème de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida 2024. Ce vendredi 13 décembre, elle s’est soumise au droit de redevabilité face aux professionnels des médias.
L’ONG RAPAA porte un intérêt particulier à la Journée du 1er décembre. Pour cette entité , la Journée mondiale de lutte contre le SIDA est une occasion pour renforcer le soutien aux personnes vivant avec le VIH/SIDA, accentuer et renforcer les actions de sensibilisation et de prévention a L’intention du grand public et de groupes cibles, mener des actions de riposte contre l’usage de substances psychoactives et la contamination au VIH/SIDA, encourager chacun à connaître son statut sérologique, faire du plaidoyer pour un accès aux soins des PPVIH et des usagers de substances.
Face à la presse, l’ONG a d’une parte dressé le bilan de ses activités dans le cadre de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida et d’autre part sonné l’alerte sur l’urgence d’accorder une attention plus profonde au droit à la santé tant pour les personnes atteintes du Sida et des usagers à la drogue et des substances.
L’ONUSIDA a retenu le thème : « Suivons le chemin des droits » pour marquer la Journée Mondiale de lutte contre le Sida 2024, montrant l’importance de l’accès à l’information, à la prévention et aux soins comme un droit fondamental pour tous, sans distinction de statut, d’orientation sexuelle ou d’origine.
« Ce thème est un appel à l’action pour construire un avenir qui respecte la santé et la dignité de chacun. Il nous engage à sensibiliser et mobiliser les communautés pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, tout en renforçant les politiques qui protègent les droits des personnes vivant avec le VIH et aussi les droits des personnes affectées par l’usage de subsistances », a déclaré Mme Catherine Kadidja TOURE, présidente de l’ONG RAPAA.
S’inscrivant dans le thème de l’édition 2024, I’ONG RAPAA a organisé une action à l’intention des populations clés que sont les usagers et les professionnelles du sexe le 12 décembre 2024 dans le quartier d’Agoé Houmbi en utilisant une approche participative et communautaire avec l’implication des autorités traditionnelles, de la Coalition Anti-drogue d’Agoe-Nyive et des responsables des usagers de drogues. En partenariat avec l’ONG FAMME, cette initiative a permis d’offrir des services intégrés d’information et de prévention, de dépistage et de prise en charge, d’écoute thérapeutique et d’accompagnement psycho-sociale. Au cours de cette intervention, 205 personnes ont été sensibilisées sur les dangers de la consommation de substances psychoactives, et sur la contamination aux IST, VIH et Hépatite. Pour renforcer les messages de prévention, 6440 préservatifs et 500 lubrifiants ont été distribués.
115 personnes dont 68 femmes et 47 hommes ont effectué le test volontaire du VIH, de la syphilis et de l’Hépatite B avec 02 cas positifs dépistés pour le VIH dont 1 homme et 1 femme, 03 cas positifs dépistés pour la syphilis dont 1 homme et 2 femmes. 02 cas positifs dépistés pour l’hépatite dont 1 homme et 1 femme. Toutes ces personnes ont été orientées vers l’ONG FAMME pour une prise en charge médicale et psychologique.
42 personnes (dont 30 hommes et 12 femmes) ont été reçues en consultations psychosociales par l’équipe d’accompagnement de RAPAA pour motiver et accompagner les usagers dans leur démarche de sortie de dépendance. 105 personnes ont bénéficié de repas chauds et de kits d’hygiène. Cette intervention a été réalisée avec le soutien technique et logistique du CNLS et du PNLS et avec l’appui financier de l’ONUSIDA.
Au terme de cette journée d’action, l’ONG RAPAA a tenu une séance d’information pour les partenaires techniques et financiers, les acteurs de terrain et les journalistes. Ce point presse qui s’est tenu le 13 décembre 2024 au siège de l’ONG a permis de renforcer le plaidoyer pour les droits des populations clés en particulier le droit à la santé avec un accès à la prise en charge médicale et aux traitements sans discrimination ou stigmatisation.
Pour cette ONG, seule une mobilisation de tous les acteurs permettra de prévenir le phénomène de la consommation de substances, de réduire les risques associés et d’accompagner les personnes souffrant de dépendance.