Santé : L’U.F.P.Vi.T.R.I – Togo préoccupée par la situation des enfants déficients intellectuels
Le monde entier a célébré le 3 décembre dernier la journée internationale des personnes handicapées. Dans le cadre de cette célébration, l’Union des Familles des Personnes Vivant avec Trouble ou Retard Intellectuel du Togo (U.F.P.Vi.T.R.I – Togo) a organisé, samedi 7 décembre 2024, une conférence d’échange et de sensibilisation à l’endroit des parents.
L’idée principale de cette rencontre de l’U.F.P.Vi.T.R.I – Togo est de faire connaître aux parents les activités des associations qui contribuent à l’épanouissement et à l’intégration des enfants déficients intellectuels.
La rencontre a été animée par trois thématiques : la prise en charge scolaire ou professionnelle des enfants déficients intellectuels, l’impact du sport sur leur vie et comment ils doivent s’alimenter.
Selon le président de l’U.F.P.Vi.T.R.I – Togo, ADOKOE-AKUE Kpakpo Francis, ces thèmes ont été choisis pour faire savoir aux parents et à l’opinion publique que les enfants déficients intellectuels ont aussi les mêmes droits que les autres.
« Les gens pensent que ces enfants ne peuvent pas étudier ou apprendre un métier, alors que c’est leur droit d’aller à l’école et d’apprendre un métier. Cela contribue à leur intégration dans la société. Ils sont épanouis et les parents aussi sont épanouis. Il y a aussi le sport ; les activités sportives et physiques contribuent à leur épanouissement et à leur intégration, cela leur permet d’être autonomes. On a évoqué aussi l’alimentation, car la santé est axée sur la bonne alimentation. Il est donc important de savoir quoi manger, quand manger et comment manger », a-t-il souligné.
Dans son intervention, Gilles Komi TSOGBE, responsable de l’institut psychopédagogique de l’Envol, centre de Wuiti, a exhorté les parents à être patients envers leurs enfants en situation de déficience intellectuelle. Enseignant de son état, il a partagé avec les parents la réalité sur le terrain avec ces enfants.
« Le travail avec ces enfants nécessite de la patience, dans le sens où le résultat escompté n’est pas toujours au rendez-vous en temps voulu par celui qui s’occupe de ces enfants. Si vous n’êtes pas patients, vous risquez d’abandonner. Il y a certains enfants qui s’en sortent très bien, mais d’autres, non. Donc, c’est une question de temps et de patience », a-t-il précisé.
Pour Gilles Komi TSOGBE, il revient aux parents, aux tuteurs ou aux éducateurs de remédier aux manques chez l’enfant, puisque son quotient intellectuel est inférieur à la normale. Ceci à travers des objectifs fixés, entre autres, comment apprendre à l’enfant à signaler qu’il a envie d’aller aux toilettes, quel signe il faut lui apprendre lorsqu’il ne parle pas.
Le gros souci auquel font face les parents et leurs enfants est la non-proximité des écoles adaptées. Les parents se sont plaints lors de cette rencontre, et un appel a été lancé aux gouvernants pour agir en faveur de ces enfants qui doivent aussi bénéficier des mêmes chances d’égalité en matière d’éducation.
Romuald