Scrutin Sénatorial: Le Togo inaugure son régime parlementaire

Ce samedi 15 février, pour la première fois, le Togo tient des élections Sénatoriales depuis son accession à l’indépendance le 27 avril. Tour éclair dans les deux Centres du Grand Lomé.

Conseillers municipaux et Conseillers régionaux votent samedi pour désigner les futurs propriétaires de la Haute Chambre au Togo, une première. Un choix déterminant de ces grands électeurs pour l’avenir des territoires du pays.
Ces élections Sénatoriales constituent une opportunité unique pour entendre la voix des collectivités.

Dans le Grand Lomé, deux Centres ont été retenus pour cet exercice historique.
Le Centre Communautaire de Bè et le Centre de Vakpossito. Ce matin, pas de grandes ambiances dans ces deux Centres. Néanmoins, Conseillers municipaux et régionaux défilent pour accomplir leur devoir civique dans le calme en présence des Présidents de Centres.

En rappel, le Sénat a pour missions le vote de la loi, le contrôle des actions du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques. Le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales. Faudrait également souligner que le Parlement togolais est bicaméral puisqu’il est composé de deux chambres : l’Assemblée Nationale élue au suffrage direct et le Sénat élu au suffrage indirect c’est-à-dire par les conseillers Municipaux et Régionaux. . Le Sénat et l’Assemblée Nationale forment le Parlement qui désigne le Président de la République et le Président du Conseil des Ministres.

En clair, ces élections Sénatoriales aux grands enjeux inaugurent le nouveau régime parlementaire au Togo.
41 sénateurs sur 61 seront élus. Les vingt restants seront désignés par le président de la République, Faure Gnassingbé.

Ce scrutin qui lance le régime parlementaire est diversement apprécié par la classe politique togolaise. Le projet continue de faire objet de grande polémique.

En exemple, l’Alliance National pour le Changement (ANC) refuse catégoriquement toute association à ce processus électoral. Le parti dénonce un processus antidémocratique qui cherche à instaurer une république illégale et illégitime en violation de la Constitution de 1992.

Quant à la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), elle continue de pointer du doigt le régime. Pour elle, le pouvoir de Faure Gnassingbé veut mettre en place des institutions de la 5ème République sans le consentement du peuple. Le DMP refuse de s’associer à ce projet qui serait une trahison de plus pour les togolais.

Le scrutin se poursuit cette journée jusqu’à l’après midi dans les différents Centres sur l’ensemble du territoire.

La rédaction

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