L’écurie bancaire et financière de l’UEMOA est à Lomé

Ce cadre professionnel se tient à l’occasion du passage de témoin de la présidence de la Fédération des associations professionnelles des associations et établissements financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA) du Sénégal au Togo.

La réunion de Lomé donne l’occasion de rappeler le rôle important joué par les associations et leurs faîtières dans le dynamisme de la résilience du secteur bancaire de l’UEMOA.
Elle offre également l’opportunité d’attirer l’attention de ces acteurs sur des questions susceptibles de porter un frein au développement du secteur bancaire de l’UEMOA. Il s’agit pour la première vulnérabilité, de la nécessité pour les établissements de renforcer encore leurs fonds propres compte tenu des risques de plus en plus croissant dans l’UEMOA. Le deuxième volet porte sur l’addition des risques de crédits. Il s’agira d’encourager les banques et établissements à poursuivre les efforts dans le cadre d’une meilleure gestion des portefeuilles de crédits.

Au moment où le Togo s’apprête à prendre le relai dans la conduite , à travers l’APBEF-TOGO, Lomé est honoré d’accueillir cette réunion du Conseil Fédéral.

Mardi 4 mars, le ministre de l’économie et des finances, Essowè Georges BARCOLA, a rehaussé la solennité de l’ouverture de ces assises . Occasion pour lui de partager avec ces acteurs, quelques réflexions sur le
secteur bancaire et financier dans la sous-région ceci afin d’enrichir leurs
échanges.

« Sur la base des dernières statistiques communautaires disponibles, il est
observé sur le marché interbancaire de l’UEMOA, une tendance baissière du volume des échanges ; avec dans le même temps, un taux
d’intérêt moyen de référence qui oscille entre 6,19% et 6,34%. Quant aux conditions appliquées à la clientèle, une baisse des taux d’intérêt débiteurs est amorcée, ramenant ainsi la moyenne de 7,08% à 6,82% à la fin de l’année 2024. A l’évidence, ces chiffres traduisent les difficultés de mobilisation de ressources par les banques de l’Union, difficultés liées à la fois à l’accessibilité et au coût. Les actions de votre fédération devraient contribuer à inverser cette tendance. Sur un autre plan, nous estimons que les établissements de crédit de notre sous-région devraient continuer à relever les défis majeurs, au nombre desquels figurent :
la mobilisation des ressources suffisantes pour le financement adéquat des projets de développement ; l’accroissement des financements aux Très petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) ; le développement de modèles financiers, pour la promotion de l’habitat et la poursuite de la mécanisation de l’agriculture ; l’amélioration de la qualité des services financiers à la clientèle ; S’agissant particulièrement du financement des économies, il convient de faire observer que les attentes mises dans le dispositif de soutien au
financement des PME n’ont pas été comblées.Malgré la densité du réseau bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), riche de 162 établissements de crédit, l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) demeure encore un défi dans les huit Etats membres.
Pour remédier à cette situation, un dispositif né de la collaboration entre les Etats, la BCEAO, le secteur bancaire et le secteur privé a été mis en place par les autorités monétaires afin d’améliorer sensiblement le financement de ce
secteur essentiel pour le développement de nos économies. Malheureusement
les résultats escomptés ne sont pas encore au rendez-vous.
Je saisis l’opportunité de la présente session qui réunit toute la communauté bancaire et financière de notre union, pour vous inviter à un engagement plus fort sur cette question. Les Etats pour leur part, mènent des actions courageuses pour accroître la formalisation des entreprises afin de contribuer à améliorer le profil de risque attaché à ce segment de clientèle
», a-t-il déclaré.

En rappel, la FAPBEF-UEMOA est une organisation communautaire regroupant les Associations professionnelles des banques et établissements financiers des 08 pays de l’UEMOA. Elle joue un rôle important de représentation et d’interface entre ses membres et les administrations publiques, l’autorité monétaire notamment la BCEAO, la Commission banquaire de l’UEMOA, l’ABAO, les autres organisations régionales et sous-régionales de l’UEMOA et la CEDEAO, le secteur privé, les associations des consommateurs.

La rédaction

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