Peu de filles parviennent à boucler leur cursus universitaire de nos jours

Le cycle de réflexions relancé. Le webmagazine togolais AfrikElles, média numérique certifié « Journalisme Trust Frontière », appelle de ses vœux à un changement de logiciel face aux disparités dans l’enseignement supérieur dans le monde. Une problématique complexe multifacette qui mérite une attention particulière. L’entreprise de presse jette une lumière crue sur la situation et prend l’initiative d’une semaine au féminin.
Selon une étude du Réseau Ouest et Centre Africains de Recherches en Éducation (ROCARE), les disparités s’accentuent au fur et à mesure que l’on progresse d’un grade à l’autre. De 1997 à 2005, en moyenne, le ratio effectif filles et garçons vaut 0,233 en première année notamment 23 filles pour 100 garçons. 0,214 en deuxième année et 0.182 en quatrième année. L’étude révèle aussi que de nombreuses filles, après un cursus secondaire sanctionné par un baccalauréat C ou D se retrouvent dans les facultés à dominance littéraire.
Dans de nombreux pays, bien que les femmes soient de plus en plus nombreuses à s’inscrire dans les universités et écoles supérieures, des différences notables existent en termes de taux de réussite, de représentativité dans les postes académiques supérieurs et de conditions de travail.
La femme fait ainsi face à cette dureté du réel.
Des constats qui soulèvent des questions sur les mécanismes sociaux, culturels et institutionnels qui perpétuent ces disparités. C’est ce qui justifie la grande campagne de communication et de sensibilisation sur l’importance de l’enseignement supérieur pour les femmes lancée cette semaine.
Il s’agit d’une semaine spéciale « éducation supérieure au féminin » mise au crédit du Webmagazine AfrikElles avec pour objectif affiché de relever les disparités, les défis auxquels les filles et femmes sont confrontées, relever les efforts du gouvernement et encourager les filles et femmes dans l’enseignement supérieur.

« Il s’agit d’une semaine spéciale ‘éducation supérieure au féminin’. A travers ce projet de campagne de communication, nous voulons relever ces disparités, les défis auxquels les filles et femmes sont confrontées, relever les efforts du gouvernement pour encourager les filles et les femmes dans l’enseignement supérieur, et encourager les jeunes femmes à poursuivre des études supérieures », indique Eugénie Gadedjisso Tossou, Directrice de publication du webmagazine AfrikElles.

Pour ce média exclusivement dédié aux femmes, l’accès de la gente féminine à l’enseignement supérieur est un droit fondamental.
En clair, la campagne de communication est une occasion pour poursuivre les réflexions afin d’améliorer les conditions d’études des filles et femmes dans le supérieur.
Dans cette veine , le Webmagazine AfrikElles s’engage à motiver les jeunes femmes togolaises à continuer les études supérieures. Le programme se veut également de les motiver à s’inscrire dans des filières traditionnellement masculines. Cette campagne a reçu l’appui du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et des Universités au Togo.
Faudrait souligner que la campagne s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, édition 2025.
Outre la sensibilisation, des modèles féminins seront mis en avant dans divers domaines. Des informations sur les bourses, les programmes d’accompagnement et les ressources disponibles seront partagés avec les jeunes filles qui poursuivent leur étude.
NPA