Lutte contre la corruption:La HAPLUCIA cible l’école
La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) admet que la lutte contre la corruption doit commencer à la base, dès les premières années de la socialisation de l’enfant.
L’institution et les ministères chargés de l’éducation et de la formation professionnelle ont lancé un précieux projet ce jeudi 03 juillet 2025.
La HAPLUCIA a officiellement lancé, jeudi, le « projet d’intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les currila d’enseignement et de formation au Togo ». L’institution dirigée par Aba Kimelabalou cible les écoles, lieu par excellence de formation.



« Le projet d’intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation au Togo que nous lançons aujourd’hui part d’un principe simple : ( Il vaut mieux prévenir que guérir ). En instillant les valeurs de probité et de responsabilité dès l’enfance, nous espérons bâtir une société où la corruption ne sera plus tolérée, mais rejetée comme une aberration morale. Ce projet est l’une de ces pierres fondatrices de l’éthique de notre Nation. Nous espérons qu’à travers ce projet, l’intégrité sera encrée dans les comportements de tous les jours des apprenants, deviendra une culture, un réflexe et une exigence partagée », a indiqué Aba Kimelabalou, Président de la HAPLUCIA.

La HAPLUCIA est convaincue que c’est à l’âge de l’enfant que se forgent les réflexes éthiques, le respect des règles et la compréhension du concept de bien commun. En agissant sur les mentalités des apprenants et des étudiants dès l’école, cette institution jette les fondations d’une gouvernance durable, portée par une génération nouvelle, incorruptible et responsable.
Une dynamique à laquelle adhère le gouvernement togolais.
C’est le Ministre Isaac Tchiakpè, de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage qui a prononcé le discours d’ouverture officielle.
« Le projet que nous lançons aujourd’hui s’inscrit dans une dynamique de transformation et de progrès. Il marque une avancée majeure dans notre volonté de former des citoyens responsables et éthiques. Il vise à introduire dans les contenus d’enseignement, des notions d’intégrité, de responsabilité, de transparence et d’éthique publique. Il ne s’agit pas d’un simple ajout de contenus théoriques, mais bien d’un changement de paradigme, d’un engagement collectif pour forger une conscience citoyenne chez nos apprenants dès leur plus jeune âge. Il s’agit de faire de la lutte contre la corruption, l’affaire de tous, à commencer par nos enfants, nos élèves, nos apprenants.
Ce projet n’est pas une initiative isolée. Il est l’aboutissement d’une volonté nationale au plus haut niveau, traduisant ainsi l’engagement des plus hautes autorités à bâtir une société juste, intègre et responsable, en formant dès aujourd’hui les citoyens de demain », a-t-il déclaré.

L’objectif visé par ce projet à travers ce projet est de promouvoir l’enseignement des valeurs d’éthique, d’intégrité, de probité, de redevabilité et de responsabilité à tous les niveaux du système d’éducation et de formation, afin de prévenir et de combattre la corruption sous toutes ses formes au Togo.

En clair, le « projet d’intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les currila d’enseignement et de formation au Togo » est bien plus qu’un chantier pédagogique. Il s’agit d’un investissement stratégique qui ne portera ses fruits à long terme.
Pour le ministre Isaac TCHIAKPE, la réussite de ce projet dépend fortement de l’implication effective et de la franche collaboration de toutes les parties prenantes du système éducatif, à savoir les parents, les enseignants, les apprenants, les organisations de la société civile, le secteur privé, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers.
« Chacun a un rôle très important à jouer dans la réussite de ce projet. Fédérons nos efforts à cette noble œuvre. C’est pourquoi, avant de clore mes propos, je prie chacun d’entre nous de bien vouloir repartir avec la question suivante à méditer tous les jours : ( Comment vais-je contribuer à former une jeunesse éthique et intègre de mon pays ? » a-t-il conclu.
NPA