Togo/Pandémie du Coronavirus: Les professionnelles de sexe doivent se retirer de nos rues la nuit

Non, ce n’est plus une rumeur. Le Coronavirus est une réalité au Togo, avec 16 cas confirmés. Le gouvernement a pris des mesures drastiques pour éviter la propagation de cette pandémie.

Mais les pouvoirs publics semblent avoir oublié les travailleuses de sexe qui ont pris l’habitude de se positionner dans certains quartiers de la capitale la nuit tombée pour faire leur petit métier.

La crise sanitaire que traverse le pays recommande que le gouvernement étende la liste des interdictions aux rassemblements des « filles de joie ».

Un citoyen résidant dans les encablures du Collège Saint Joseph à Nukafu (Lomé), l’un des foyers du phénomène de la prostitution, a lancé un cri d’alarme face à la menace de propagation du virus dans le quartier. L’inquiétude de ce citoyen est d’autant plus justifiée que des dizaines de prostituées y font le trottoir chaque nuit à la quête des clients.

« En cette période de possible propagation du COVID-19, nous tirons la sonnette d’alarme. Le quartier de Nukafu-Jean Paul II est en danger avec le nombre élevé de prostituées chaque nuit. Elles se positionnent depuis le terrain Jean-Paul II jusqu’à la Direction centrale de la police judiciaire(DCPJ). Nous ne sommes plus en sécurité face au Coronavirus. Les autorités doivent agir », se plaint cet habitant du quartier.

En effet, depuis plusieurs années, les prostituées ont envahi le quartier Nukafu- Jean Paul II. Ce sont des filles d’autres quartiers, de nationalités diverses, qui se transportent à cet endroit pour faire le travail du sexe. Bien que les policiers fassent des descentes occasionnelles pour les disperser, cela n’a jamais réussi à les dissuader.

Ce sont le plus souvent des mineures et quelquefois des personnes âgées jusqu’à 50 ans qui s’y adonnent. Ces derniers temps, le nombre des professionnelles du sexe de nationalité nigériane s’accroît dans la zone. A cela, viennent s’ajouter les drogués et les voleurs.

Certains domiciles dans le quartier servent de chambres de passage pour ces péripatéticiennes et leurs clients.Les cafétérias et bars d’antichambres avant le démarrage des « hostilités ».

Même en pleine journée, ces prostituées sont au boulot dans une maison à étage toujours dans les environs.La police n’a jamais réussi à décourager ces travailleuses de sexe.
Les cafétérias et bars d’antichambres  avant le démarrage des « hostilités ».

Outre Nukafu-Jean Paul II, d’autres quartiers sont également dans la même situation.On peut citer Déckon, de trist réputation. La zone de la société Amina, précisément au niveau de « Beau camion ». A Agoe Atsanve et ses environs aussi, elles règnent. A l’État-major d’Agoè,  Avedji carrefour Limousine, Kodjoviakope, au bas-fond du Collège Saint Joseph également. Pour ne citer que ces endroits là.

Vivement que le gouvernement prenne la mesure de ce phénomène le plus vite possible, pour que les professionnelles du sexe exerçant sur le territoire national ne sapent pas, du fait de leurs activités, les mesures prises pour enrailler la propagation du Coronavirus dans le pays.

NPA

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