Togo/Covid-19: La CDPA exige la réintégration du personnel soignants limogés

Le Togo comme plusieurs pays vit une crise sanitaire qui est prise très au sérieux.
Des mesures ont été prises par le gouvernement pour endiguer le virus.

La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) comme d’autres partis politiques suivent de prèt la situation du Covid-19 au Togo.

Le parti de Brigitte Adjamagbo a réagit ce lundi, jour du jubilé de diamant du pays sur les constats faits depuis le début de la crise sanitaire au Togo.

La CDPA déplore que depuis le début du couvre-feu le 2 avril, des nombreuses informations avec photos et vidéos sur les réseaux sociaux font état des barvures policières où de paisibles citoyens sont tués. Les plus chanceux sont gravement blessés avec possiblement de graves séquelles. Ces malheureux dont la
route a croisé celle des forces de défense étaient sortis tout simplement pour satisfaire leurs besoins physiologiques car dans leurs maisons il n’y a pas de toilette à Lomé, capitale du Togo en ce 21e
siècle.

Sur l’aspect sanitaire de la gestion de la riposte du Covid 19, le parti politique estime qu’il y a un cafouillage monstre doublé d’un manque de transparence et une communication hasardeuse alimentant des rumeurs qui font que la population ne croit pas en la parole publique, d’où la panique et la méfiance.

Le parti donne en exemple Le 25 avril 2020 où le Gouvernement dans son rapport de situation n°39 du 18 avril 2020, a annoncé 747 cas suspects, 54 cas probables cliniques et 808 cas contacts, 96 cas confirmés, dont un bébé de 28 jours et 06 décès.

« Au regard des mesures prises, nous observons chaque jour sur les médias publics un
défilé des autorités togolaises, qui malheureusement n’informent pas sur l’essentiel à savoir : Quelle
est la progression de la pandémie ? Quel est le nombre et état réels des patients hospitalisés ? Quelle est la disponibilité des différents matériels de protection ? Quelle est l’évolution du dépistage et des soins ; quelles sont les structures sanitaires équipés pour faire les tris des patients à l’accueil aux
urgences ? Comment les services sanitaires fonctionnent-ils pendant la quarantaine ou
l’hospitalisation en cas de confirmation ? Comment sont formés les soignants et comment sont-ils
protégés ? quelle est la situation financière, notamment l’origine des 2 678 070 375 francs cfa qui alimentent le fonds Novissi, des précisions sur les 460.059 bénéficiaires au 17 avril 2020 ?
 » se questionne le parti.

La CDPA regrette
la mise en quarantaine de plus de 40 soignants (médecins en spécialisation,
internes, infirmiers, garde malades), plus d’une cinquantaine de soignants, en ce
moment où les togolais ont le plus besoin d’eux et dans ce pays qui souffre déjà d’un manque de personnel hospitaliser.

« La situation vécue au CHU Sylvanus Olympio nous apprend également que le personnel soignant n’est
pas suffisamment protégé car il manque des équipements de protection individuels (EPI). Si ces
informations sont avérées, où sont alors passés tous ces matériels offerts par de généreux donateurs
(OMS, Jack Ma), réceptionnés et exhibés ? Où sont passés ceux que l’Etat annonce avoir acquis ?
 » souhaiterait savoir la famille de Brigitte Adjamagbo.

Au-delà, le parti demande comment les masques et les gants chirurgicaux qui malgré leurs prix très élevés, sont inexistants en pharmacie mais se retrouvent en vente libre dans la rue ?
Alors qu’une cinquantaine du personnel de deux formations sanitaires est en mis en quarantaine, c’est ce moment que le gouvernement choisit pour renvoyer 34 paramédicaux du CHR Lomé commune pour les remplacer par des infirmiers militaires.

Le parti veut savoir Comment ces nouvelles soignants recrues sont formées pour qu’elles soient directement opérationnelles afin d’être efficaces pour le service pour lequel elles sont appelées et surtout ne pas se contaminer eux-mêmes devenant un danger pour leurs proches et un vecteur de propagation du Covid 19, pourquoi cette militarisation à outrance du secteur de la santé (Force anti pandémie de 5.000 personnes commettant diverses exactions.

Au regard de tout ce qui précède, la CDPA dénonce et condamne avec la plus grande fermeté la militarisation excessive du pays et particulièrement celle du secteur de la santé, les tueries et les bastonnades des paisibles citoyens, le limogeage du personnel soignant du CHR Lomé Commune.

Il invite les compatriotes à respecter scrupuleusement les mesures barrières qui sauvent la vie face à cette pandémie et à se mettre à l’abris de l’arbitraire d’un couvre-feu, qui loin de nous protéger, nous enlève la vie.

Brigitte Adjamagbo et les siens demandent l’ouverture d’enquêtes impartiales pour faire la lumière sur les crimes et bavures des forces de défense et de sécurité et la traduction devant des tribunaux indépendants, les auteurs et commanditaires de ces actes cruels, inhumains et dégradants.

Aussi l’arrêt des exactions des forces de défense et de sécurité sur la population pendant le couvre-
feu de même que leur brutalité dans la journée quand les gens sont sans masque (non encore
rendu obligatoire), un compte rendu quotidien de la situation de la pandémie fait par le Secrétaire général du
ministère de la santé et de l’hygiène publique et ou le Coordonnateur de la cellule de riposte, la réintégration à leurs postes des soignants limogés , la mise à disposition de tout le personnel soignant dans toutes les structures sanitaires du pays, des éléments de protection individuels de qualité et en quantité suffisante car il ne sert à rien de décréter le port obligatoire de masques pour le personnel soignant sans qu’ils n’en disposent réellement, l’homologation des masques artisanaux que porte majoritairement la population afin d’éviter sa contamination malgré leurs port.

NPA

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