Togo/ Prestation de serment: Aimé Gogué condamne le one man show d’Aboudou Assouma
Si Faure Gnassingbé était l’homme à l’honneur le dimanche 3 mai dernier, jour de sa prestation de serment pour un nouveau quinquennat, le Président de la Cour en a profité pour s’illustrer.
Selon Aimé Gogué , candidat au scrutin du 22 février et président de L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), l’allocution du sage de la Cour est une
preuve que l’élection présidentielle du 22 février dernier était caractérisée par des irrégularités de plusieurs natures et ne respectait aucune des normes
admises de transparence, d’équité et de démocratie. Pour le leader du parti vert, Après plus de vingt ans à la tête de cette institution, Aboudou Assouma s’est comporté, ni plus ni moins, en « grand militant » du parti au pouvoir plutôt qu’en président d’une institution qui se doit de rester impartiale et neutre.
C’est ce que Tchabouré Aimé Gogué a fait savoir dans un communiqué en date de mercredi 6 mai 2020.
L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) dénonce et condamne
l’attitude du Président de la Cour Constitutionnelle le dimanche 3 mai, lors de la dernière
cérémonie de prestation de serment du candidat proclamé élu de la mascarade électorale du 22 février 2020.
En effet, le peuple togolais est resté médusé et confondu devant les déclarations partisanes,
outrancières, abusives et déraisonnables de Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle.
En s’adonnant à des éloges apologiques et à une litanie des quelques réalisations et projets non aboutis de la gouvernance que vit le Togo depuis 15 ans, ce dernier a tout simplement fait un
aveu de partialité. Ceci est également une preuve que l’élection présidentielle du 22 février dernier, caractérisée par des irrégularités de plusieurs natures, ne respectait aucune des normes
admises de transparence, d’équité et de démocratie : l’organe devant garantir ces normes se
révèle être inféodé au candidat du régime en place.
Après plus de vingt ans à la tête de cette institution, en procédant comme il l’a fait lors de son allocution, le Président de la Cour Constitutionnelle s’est comporté, ni plus ni moins, en « grand
militant » du parti au pouvoir plutôt qu’en président d’une institution qui se doit de rester impartiale et neutre. L’ADDI appelle le Président de la Cour Constitutionnelle de même que les
membres de cette institution à se ressaisir et éviter de continuer de troquer leur toge de juge
contre des uniformes de simple militant convaincu voire extrémiste.
Le peuple togolais recherche ardemment la fin de la crise politique qu’il vit depuis près de trois décennies. Et pour cela, il a besoin d’institutions républicaines et impartiales permettant le renforcement de l’unité nationale et la promotion de l’Etat de droit et le respect des droits de
tout citoyen dans le cadre de la Constitution. Or c’est en étant les garants de l’Etat de droit et du respect des droits de l’homme que les juges et spécialement ceux de la Cour Constitutionnelle
ont pour fonction de permettre au pays de réaliser cet objectif. C’est pour cette raison que l’ADDI réaffirme que l’indépendance du pouvoir judiciaire et principalement celle de la Cour Constitutionnelle et l’amour de la justice doivent être toujours présent dans l’esprit de nos honorables juges lorsqu’ils posent tout acte professionnel.
L’ADDI demande une fois de plus l’authentification par échantillonnage des bulletins de vote
bureau de vote par bureau de vote, afin de rétablir la vérité des urnes et proclamer le vrai vainqueur.
Fait à Lomé, le 6 mai 2020
Le Président National
Tchabouré Aimé GOGUE