Togo/Accord politique RPT-UFC: 10 ans après, l’UFC fait le point
26 mai 2010-26 mai 2020, il y a 10 ans, l’Union des forces de changement (UFC) et le Rassemblement du peuple togolais (RPT) ont eu à signer un accord de partage de pouvoir au sortir de l’élection présidentielle du 04 mars de 2010.
Cet accord est signé par l’UFC, pour consolider l’apaisement général dans le pays, contribuer au redressement économique du Togo et créer les conditions pour une alternance politique pacifique.
Dix ans après, l’UFC de Mr Gilchrist Olympio fait le point de cet accord qui, il le faut le rappeler avait été à l’origine du divorce entre lui et certains membres cadres de son parti notamment Jean pierre Fabre, Patrick Lawson et isabelle Ameganvi et dont la conséquence a été la naissance de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Aujourd’hui,10 ans après, il s’avère nécessaire pour l’UFC d’en faire le point et d’entrevoir les perspectives d’avenir. C’est ce que le parti a fait par une déclaration rendue publique ce mardi 26 mai.
En effet, dans l’accord, les deux partis se sont convenues sur la participation de l’UFC au gouvernement,
la participation de l’UFC dans les grandes administrations, les sociétés d’Etat, dans les préfectures, dans les mairies et les ambassades, l’engagement de l’Etat à réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles et le recensement général de la population et de l’habitat et l’établissement d’un nouveau fichier électoral.
La mise en œuvre de cet accord est placée sous la supervision d’un Comité paritaire de Suivi présidé par le président National de l’UFC.
Bilan de l’accord:
De mai 2010 à janvier 2019, l’UFC a participé aux gouvernements respectifs de la majorité RPT devenu UNIR (Union pour la République).
De 2019 à ce jour, l’UFC ne participe plus à l’action gouvernementale mais occupe la position de premier parti d’opposition parlementaire suite aux élections législatives du 20 décembre 2018.
Aussi, de 2010 à ce jour, l’UFC ne dispose que de cinq (05) postes de préfets.
Au niveau du comité de suivi, les deux (02) partis se sont convenus le 04 novembre 2010 des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Malheureusement, affirmer le parti, la recherche d’un large consensus national préconisé par l’APG (Accord politique global), a créé un blocage malgré la relance des du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) à partir de 2011.
Aussi les réformes constitutionnelles ont été finalement réalisées le 8 mai 2019 par la législature actuelle. Tandis que celles institutionnelles sont en cours.
Par ailleurs, selon l’UFC, le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) a été fait. Ce qui a conduit à l’élaboration d’un nouveau fichier électoral.
L’UFC relève également que le Comité de Suivi de cet accord a dû subir un dysfonctionnement puisque certains de ses membres ont été appelés à d’autres fonctions sans être remplacés. Ce qui a empêché l’application entière des dispositions de cet accord.
Analyses et Perspectives:
Selon Gylchrist Olympio et son « détia », la participation de leur parti aux différents gouvernements de 2010 à 2013 a conduit à la décrispation de la vie politique, à l’apaisement du climat social, au regain de confiance des partenaires en développement, à la reprise de la coopération et à la relance de l’économie.Cependant à partir de 2013, la faible représentativité parlementaire de l’UFC a eu des répercussions négatives sur la poursuite de la mise en œuvre efficiente de cet accord.
L’UFC estime que l’incompréhension des populations de l’esprit de partage du pouvoir pour un meilleur essor du peuple togolais en est la cause.Cette situation a favorisé l’émergence de nouveaux partis d’oppositions qui ont gardé la ligne de la confrontation ouverte.
Cette situation, affirme l’UFC a conduit le Togo à la situation actuelle où l’opposition est quasi inexistante face à un pouvoir hégémonique.
« Le climat politique actuel, appelle chacun des partis politiques au-delà dudit accord, à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et à rester à l’écoute du peuple profond qui aspire à son bien-être et à un mieux vivre ensemble.
Il est donc nécessaire que la classe politique se dote d’un cadre permanent de concertation à l’instar du CPDC pour débattre des grands sujets d’intérêt général fin d’aboutir à des consensus » peut-on lire dans sa déclaration.
L’UFC reste convaincue que le dialogue et la concertation sont les meilleurs outils de consolidation de la paix, du renforcement de l’Etat de droit, du développement inclusif et durable pour aboutir à l’alternance politique pacifique.
L’UFC lance à cet effet un vibrant appel à tout le peuple Togolais à l’accompagner dans cette nouvelle démarche pour la reconstruction de la terre de nos aïeux.
NPA