Togo/Lofty Farm, le creuset de la pisciculture au Togo
L’exercice auquel la plateforme Bouge avec le 228 convie les entrepreneurs depuis un moment est de lever le voile sur leur activités.
Ce jeudi 28 mai 2020, le conglomérat de médias dont la mission est de valoriser les entrepreneurs et les produits était dans les locaux d’une des grandes maisons de pisciculture au Togo. Il s’agit de la société Lofty Farm.
Avec son premier responsable M. Arnold Akakpovi, il s’est agit de faire lumière sur ce qu’est Lofty Farm, en particulier ses activités depuis la production des alevins jusqu’au grossissement et la production d’aliment pour poisson.
En effet, Lofty Farm est une entreprise de production de poisson. Elle élève essentiellement des tilapias, notamment les rouges, grises et des clavias. Elle a des partenaires étrangers spécialistes de la pisciculture. Aujourd’hui elle couvre toute une chaîne. La société accompagne tous les projets de pisciculture en apportant de l’appui technique à ceux qui souhaiteraient faire dans le domaine parce que Lofty Farm est également dans la consultation. La société ne jure que par la qualité des poissons depuis sa mise en place.
« Nous avons démarré nos activités en août 2016. Notre objectif était de produire les poissons dans les milieux aussi naturels que possible. On a installé des bassins piscicoles pour accueillir des débiteurs, histoire de les croiser et de récolter les larves. Après 21 jours, on voit le taux de suivi et après, nous les envoyons à Nangbéto. Là bas, les poissons sont naturellement dans le lac dans une cage. Ils sont nourris avec les aliments pour poisson appelés les provendes faits de céréales togolaises. Cette production nous permet de les mettre à disposition de notre clientèle« , a expliqué Arnold Akakpovi, Directeur général de Lofty Farm.
Même si la société est encore petite, vu le challenge qui l’attend selon le Directeur, elle fait une production d’une centaine de tonnes pour le marché.
« L’année dernière, on a été aux environs de 400 tonnes de production pour le Togo. Et cette année au forum du paysan togolais à Kara, on s’est donné l’objectif d’aller à 1300 tonnes. C’est le challenge qu’on essaie de réaliser à présent. Le rapport qualité-prix aussi est d’une grande utilité pour l’entreprise parce qu’elle a plusieurs types de marchés, notamment celui local et celui de la sous-région. Mais avec la Covid-19, il y a une mévente« , a confié M. Arnold Akakpovi.
Malheureusement la crise sanitaire actuelle ne permet pas de faire les affaires comme cela se doit.
« Notre travail est beaucoup plus par objectivité. Avec les émetteurs, on se dit que dans 10 jours, on doit avoir des collectes de larves. On nourrit les géniteurs en conséquence. Ensuite quand nous empoissonnons les cages, on se donne pour défis de faire de ces poissons des poissons marchands d’ici six mois de façon à ce que la chaîne de production de poisson marchand ne soit pas coupée. C’est toute une saison à défendre. Il faut produire conséquemment d’alevins, de provende et assurer le transport de la ferme vers les marchés. C’est ce qui concerne le marché local. Pour celui international, nous livrons le Ghana où on écoule près d’une demi- tonne de poissons chaque année. Mais actuellement les frontières sont fermées. Les clients ne viennent plus. Les poissons sont arrivés à maturité, mais on ne peut pas vendre. Notre équipe a diminué de 45 à 15 à cause de la distanciation. La productivité a baissé, le pouvoir d’achat a donc diminué. Tout est caduc faute à la pandémie Covid-19« , a fait savoir le responsable de Lofty Farm.
Aujourd’hui Lofty Farm a plus d’une centaine d’employés. Pas mal d’emplois indirects ont été créés, dont la main d’œuvre qualifiée et les ouvriers. La societé livre ses poissons au Ghana, au Bénin et au Burkina Faso.
Pour le responsable de cette entreprise, il faut que les jeunes commencent par faire quelque chose car le Togo a pas mal d’opportunités, surtout dans le domaine de l’agriculture et de la pisciculture. Il invite le gouvernement à multiplier les opportunités pour la jeunesse.
NPA