Togo/Décès De Me Yawovi Agboyibo: Tchagnao Arimiyao « Me Agboyibo était le modèle d’homme humble,affable et intègre »

Après avoir perdu un digne fils il y a quelques semaines et dont le corps est toujours sur le sol français, feu Edem Kodjo, le Togo reste impuissant devant le décès d’un autre grand homme de sa terre natale. La toile s’affole depuis que l’information est rendue publique par la famille et les réactions commencent déjà à se multiplier. Le Président du Conseil national des patrons de presse (Conapp) El Hadj Tchagnao Arimiyao, choqué par cette mauvaise nouvelle, témoigne sur les valeurs qu’incarnait le fils de Kouvé.

Toute âme goûtera à la mort , affirment les Saintes Écritures. Agboyibo, le digne fils de Kouvé n’échappera pas à cette vérité absolue. Comme de grandes fumées dispersées par de violents vents, ainsi la fatale nouvelle s’est propagée aux quatre coins du Togo.

Le caïman, nous aurions bien voulu qu’il vive un siècle mais il a décidé nous quitter à plusieurs milliers de kilomètres des terres qui l’ont vu naître. Je suis étreint par la douleur et inconsolable.

C’est avec une grande tristesse et une réelle amertume que j’ai appris le rappel à Dieu de cet ami, ce tonton, ce père a moi, maître Yawovi Madje Agboyibo. Grand homme politique, il était un ami personnel. À plusieurs reprises, nous nous sommes rendus chez lui à Kouvé à bord de sa voiture personnelle.

Me Agboyibo était le modèle d’homme humble, affable et intègre. Malgré son rang social, il ne mettait pas de différence entre lui et tous ceux qu’il prenait en amitié. Son vin, ses verres, ses plats et son mets, étaient le leur. Fin connaisseur de la tradition africaine, Maître Agboyibo savait concilier modernisme et traditionnalisme. Tcha gna woooo… aimait-il m’appeler avec véhémence sincérité et avec chaleur.

L’ancien Premier ministre n’avait rien perdu de l’histoire de l’avènement de la démocratie dans notre pays. Il était un des grands acteurs et ne manquait jamais d’occasion pour le raconter à ses hôtes. Je garde toujours de lui les meilleurs conseils de la vie, d’acceptation de l’autre et surtout son sens de partage. Ayant eu une enfance pas trop aisée, il savait au minima partager ce qu’il avait à plusieurs à la fois.

Le Togo quoi qu’on dise vient de perdre une des icônes de sa démocratie.

Paix à ton âme Titi comme l’appellent affectueusement les peuples ouatchi surtout de Kouvé.

Source: opinion.tg

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