Togo/Covid-19: L’intérieur du pays en marge du respect des mesures barrières, la FOSAP doit intervenir

Depuis le mois d’avril dernier, le Togo est en état d’urgence sanitaire contre la Covid-19. Le gouvernement a édicté un certain nombre de mesures barrières pour endiguer l’expansion de la pandémie. Dans cette droite ligne, une Coordination nationale de gestion de la riposte contre la Covid-19 a été créée par décret présidentiel. Aussi, une Force spéciale mixte anti-pandémie (FOSAP) de 5000 gendarmes et policiers a-t-elle été mise sur pied.

Si dans le Grand-Lomé, l’intensification de la sensibilisation a fait prendre conscience la population, non seulement de l’existence réelle du virus mais aussi et surtout des conséquences de sa propagation, tel est loin d’être le cas à l’intérieur du pays.

Dans cette partie du pays, la vie continue de s’écouler dans une sorte d’indifférence et d’insouciance notoires, comme si le virus du coronavirus n’était pas suffisamment dangereux. Là-bas, rien ou presque n’a changé dans la vie des citoyens. Le lavage des mains par exemple n’est pas encore entré dans les habitudes, le port du masque n’est pas non plus la chose la mieux partagée. Le respect de la distanciation sociale est une autre paire de manches.

Il suffit de se rendre à Adetikopé pour se rendre compte que le port du masque et la distanciation sociale sont négligés par la population. Dans les villes comme Tsévié, Notsè et Anié, le Coronavirus semble ne faire peur à personne. Si bien qu’il n’est pas rare de rencontrer plus d’une dizaine de personnes sans un masque. Les femmes rassemblées autour de leurs marchandises ne respectent que très peu la distanciation recommandée.

Pendant ce temps, les hommes s’agglutinent autour d’un ludo sans s’inquiéter d’une éventuelle contamination au virus. Atakpamé n’est pas en reste. Là encore, certains habitants se comportent en marge des mesures prônées pour repousser la pandémie.

Tout porte à croire que toute la communication faite autour de la pandémie et sur les gestes barrières n’a eu un écho favorable que dans la capitale.

Il serait souhaitable que les actions de sensibilisation se multiplient à l’intérieur du pays sous la houlette des autorités déconcentrées. Et au besoin, envisager des mesures coercitives pour faire respecter les gestes barrières. La réflexion pourrait aussi être menée pour envisager l’extension de l’opération de couvre-feu à l’ensemble du territoire.

Point n’est besoin de rappeler les ravages de la Covid-19. Ces dernières semaines, les cas positifs se sont multipliés au Togo, une situation qui reste un manque à gagner pour le pays.

Il y a donc urgence à faire du respect des mesures décrétées dans le cadre de l’État d’urgence sanitaire, l’arme essentielle de la stratégie de riposte contre la pandémie.

NPA

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