Togo/Sortir la presse de l’impasse: AYEGNON Blaise « Les morts subites des confrères Aliziou, François, Holonou , des anciens du métier, demande une réinitialisation des échelles de la redistribution de l’aide de l’Etat à la presse, en tenant compte de plus de critères d’éligibilité et non le partage sélectif entre clans ou cercle fermé d’amis, des actes qui frisent de la comédie politique, dans un métier pourtant dévolu à être clean »

Sortir la presse de l’impasse. Les campagnes d’information et le rôle de chien de garde dévolue à la presse est en régression sur le continent, avec les impacts des hommes politiques sur les rédactions et les journalistes dont les conditions de vie et de travail sont assez misérables.

Les professionnels de médias honnêtes, pour la majorité, tirent le diable par la queue dans des pays où la culture de la lecture est presque inexistante. De même, les radios et médias audiovisuels privés sont soumis à toutes formes de pressions notamment fiscales qui les obligent à se soumettre aux desiderata des politiques.

En effet, la presse en Afrique est au bas de l’échelle. Elle est aussi malade que le peuple souffre de son épidémie. Elle est malade de sa pauvreté multiforme, de l’absence d’éducation à l’autonomie, de la corruption des quelques dominateurs…

Au Togo, depuis les années 90, les événements de la démocratie n’ont jamais connu de succès pour multiples raisons. Mais évidemment, il est regrettable que cette presse constitue malheureusement le lot de malheur des peuples affligés dont elle-même fait partie, qui souffrent dans leur chair, et dont les conditions de vie méritent d’être révélées au grand jour.

Et si la vocation première de la presse, celle de révéler ce qui est caché au grand jour, si tel n’est pas le cas, quelle est l’utilité des medias ?

Au-delà de ne pas pouvoir sortir la presse de l’impasse, nous serions comme cette société sans écriture, sans histoire et finirons comme des bibliothèques brûlées. Et dans ce contexte, la Covid-19 vient donc aggraver la situation…

Les morts subites des confrères Aliziou, Se, Holonou , des anciens du métier, demande une réinitialisation des échelles de la redistribution de l’aide de l’Etat à la presse, en tenant compte de plus de critères d’éligibilité comme partout ailleurs ou le fait de valider un ou plusieurs critères te donne au moins un revenu à la taille de nombre de critères validés (entre autres le récépissé, la carte de création d’entreprise, le quitus fiscal, le siège, la régularité ou le nombre de parution, l’originalité des écrits,…) et non le partage sélectif entre clans ou cercle fermé d’amis, des actes qui frisent de la comédie politique, dans un métier pourtant dévolu à être clean.

Soit nous y adhérons et les choses s’améliorent pour tous, soit nous refusons et chacun passe comme le tour chez son coiffeur… A bon entendeur, vive le quatrième pouvoir !

AYEGNON Blaise

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