Togo/Erosion côtière: Très fâché contre la LCT, Togbui Agbavi lance un appel aux ONG internationales des droits humains
Pendant le mois d’août, la mer monte et cause beaucoup plus de dégâts au côté Est de Lomé Container Terminal (LCT) depuis sa construction.
Avant le début de son installation, la LCT n’a pas tenue compte des impacts historiques, sociaux ou environnementaux importants associés au projet. Aussi aucune consultation n’a été faite auprès des communautés potentiellement touchées et vivant dans la zone d’érosion. Elle n’a pas non plus élaborée un plan d’action reflétant les résultats de la consultation sur les risques et impacts négatifs sociaux et environnementaux et les mesures et actions envisagées pour les résoudre.
Aujourd’hui, plus de 250 mètres de terres sont avalées par la mer faute de la construction de la LCT. Des maisons entières, des routes et une bonne partie des patrimoines des communautés de la côte ont été saccagées depuis l’avancement inquiétante de la mer au côté Est du Port de Lomé.
Très fâché contre la Banque mondiale et sa filiale à savoir la Société financière internationale (SFI), Togbui Agbavi monte encore une fois au créneau et lance un pressant appel aux ONG internationales des droits humains afin qu’elles se saisissent de ce dossier qui n’a que trop duré et qui ne bouge d’un seul pas.
« Je lance un appel à toutes les ONG internationales pour nous aider à avoir une issue heureuse à ce problème. Trop c’est trop. On a 85 ménages ici à Agbavi qui ont perdu leur maison. La plupart vit en location désormais. Il en a qui sont morts suite à la douleur de perdre leur maison.Ce n’est pas fini, la mer avance toujours. Surtout au mois de juillet à août, elle fait beaucoup de dégâts sur la côte. Cette portion de maison que vous voyez partira d’ici la fin du mois d’août. Et la LCT refuse de nous dédommager? On ne restera pas les bras croisés. Nous allons poursuivre nos revendications jusqu’à ce que la Banque Mondiale mette la pression sur la LCT pour qu’elle nous dédommage? a-t-il martelé.
Togbui Agbavi tout comme le comité des personnes victimes d’érosion côtière demandent un dédommagement selon les textes de la Banque Mondiale aux 13 villages touchés par l’érosion côtière causée par la LCT. Il invite le Groupe Bolloré à réparer les dégâts de son entreprise.
La construction de la LCT dont le but est l’exploitation des structures situées dans les ports et les terminaux, a modifié les processus côtiers du Togo en altérant le fond marin et la géomorphologie du littoral à cause de ses effets sur les courants marins, la configuration des vagues et le niveau de l’eau, ce qui a donné lieu à des modifications néfastes de l’érosion terrestre.
NPA