linterview-Togo/20 579 hectares de terres convoitées dans Ogou 2 et Ogou 4: Les collectivités parlent de projet macabre du Gouvernement

Dans les Communes Ogou 2 et Ogou 4 riveraines du fleuve Mono qui abrite le barrage de Nangbéto, 20 579 hectares de terres sont convoitées par des exploitants agricoles et des investisseurs étrangers. Ces terres sont en passe d’être immatriculés comme étant propriété de l’Etat togolais, ont fait savoir les collectivités des deux Communes lundi 17 août aux médias.

Ces collectivités ont voulu informer l’opinion nationale et internationale de ce projet « macabre » du Gouvernement contre ses administrés.

Selon elles, cette convoitise explique le processus déclenché par le Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation territoriale et des collectivités locales ayant abouti aux requisitions de conservateur de la propriété foncière, Directeur des affaires cadastrales et domaniales, visant l’enrégistrement des domaines convoités dans le patrimoine de l’Etat.

Cette superficie, explique les collectivités, que s’attribue l’Etat togolais englobe plus de 50 villages qui seraient rayés de la carte du Togo.

Pour justifier sa forfaiture, le Gouvernement prend prétexte du decret 84-171 du 25 septembre 1984, autorisant et déclarant d’utilité publique l’aménagement hydroélectrique de Nangbéto sur le fleuve Mono qui délimite la zone de la retenue du Barrage de Nangbéto.

En effet, pour réaliser le réservoir du Barrage de Nangbéto, nombre de collectivités avaient déjà été déplacées contre leur gré et recasées dans des conditions scandaleuses par le Gouvernement sur les sites qu’elles occupent actuellement, soulignent les occupants de l’Ogou 2 et Ougou 4.

Les deux collectivités, indignées et préoccupées disent ne pas vouloir qu’on s’accapare cette fois encore leurs terres nourricières et ancestrales, pour les brader à des sociétés.

Elles promettent se battre par tous les moyens légaux, y compris des recours aux juridictions internationales, pour faire échec à cette initiative qui pourraient mettre à mal leurs souveraineté aimentaite en empêchant le renouvellement des agriculteurs locaux et occasionnant le chômage rural. Elles disent également prendre pour témoin la Banque mondiale et surtout la CEB.

NPA

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