Togo/Etat d’urgence: La CNDH sensiblise différents acteurs sur les libertés individuelles et collectives
Le Togo est en état d’urgence jusqu’en mars 2021. Cette mesure n’est pas sans risques potentiels de violation des droits de l’homme.
L’exemple des tristes évenements produits le samedi 26 septembre dans la préfecture de Doufelgou avec un mort, 13 blessés et des dégâts graves de matériels en est une parfaite illustration.
De la nécéssité donc que ceux qui ont la charge de veiller au respect des décisions prises en vertu de l’état d’urgence soient mieux outillés sur les contours de cette notion afin d’éviter que cette periode ne soit perçue comme une occasion de remise en cause total des droits et libertés des citoyens.
Les agents des forces de l’ordre et de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et les médias sont depuis mardi 29 septembre réunis à un atelier de sensibilisation sur la jouissance des libertés publiques en période d’état d’urgence sanitaire.
Organisé par la Comission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), il s’agit d’échanger avec ces différents acteurs sur la nécéssité de concilier la mise en oeuvre des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, avec les exigences des droits fondamentaux du citoyen en cette période de crise sanitaire mondiale.
« La présente rencontre a pour ambition de procéder à des échanges en vue d’une synergie d’action pour une meilleure prise en compte des droits de l’homme pendant la période d’exception » a expliqué Madame Nakpa Polo, Presidente de la CNDH.
Cet atelier fait suite à deux ateliers régionaux tenus respectivement à Kara et à Lomé à l’attention des agents de la Force spéciales mixte anti-pandémie Covid-19.
Il s’inscrit dans le cadre du projet de « Gestion de la Covid-19 et respect des libertés individuelles et collectives ».
Prevus se tenir sur deux jours, les travaux porteront sur l’Etat d’urgence et exercice des libertés individuelles et collectives, la gestion d’un état d’urgence sanitaire, la FOSAP et ses missions, la gestion de l’état d’urgence sanitaire liée à la Covid-19, le monitoring des droits de l’homme en période d’état d’urgence sanitaire, l’impact des mesures d’exception sur les droits économiques, sociaux et culturels des populations et la contribution des médias à l’exercice des libertés fondamentales en période d’état d’urgence sanitaire.
NPA