Togo/Arrestation d’Adjamagbo et Yaovi Djossou: La société civile prepare les esprits à une grande mobilisation
Les réactions abondent depuis le feulleton politique offert par le pouvoir par l’arrestation de Mme Brigitte Adjamagbo et M.Yaovi Dodzi Djossou, tous membres de la dynamique Kpodzro.
Des organisations, mouvements et associations de la société civile, devant les professionnels des médias vendredi, ont invité les populations à se tenir prêt pour une mobilisation générale dans les tous prochains jours pour exiger leur libération.
Pour ces organisations, l’inacceptable et l’indécence ont atteint leur paroxysme au Togo. Après avoir énuméré le nombre de faits qui se sont produits bafouant les droits humains, elles se demandent pourquoi le Procureur ne se prononcent pas sur ces sujets aussi sensibles et ne poursuit pas les auteurs bien connus.
Elles ont pris pour exemple, l’affaire Pétrolgate de 500 milliards, qui continue par défrayer la chronique dans le cadre de la gestion des produits pétrolier au Togo.
Les associations, mouvements et organisations signataires s’attristent de ce qu’une fois encore, la justice togolaise a manqué au rendez-vous avec son peuple de qui cette justice est censée être rendue.
« Et pendant ce temps, quand les conducteurs de taxis-motos, les taxis-man, les conducteurs d’engins lourds s’exaspèrent de l’augmentation des prix des produits pétroliers et manifestent, on tire sur eux et on tue ! Et pendant ce temps, le gouvernement refuse l’octroi des primes de toutes sortes pour encourager et motiver les enseignants, ou allègue d’un manque de disponibilités financières pour payer les salaires, ou pour donner suite aux revendications des enseignants volontaires, ou encore pour construire des infrastructures adéquates devant acceuillir nos enfants apprenants! Et pendant ce temps encore, le gouvernement dit être en manque de disponibilité budgétaires pour équiper les centres de santé et les structures sanitaires de materiels propres et adéquats et payer leur salaire et primes aux soignants » lit-on dans leur déclaration liminaire.
Les organisations appellent à une grande mobilisation en vue de sortir le pays de la léthargie dans laquelle elle s’est plongée depuis l’élection présidentielle du 22 février, avec son lot violations massives des droits de l’homme, notamment les meurtres, les assassinats, les pratiques d’actes de torture, de traitement cruels, inhumains ou dégradants, les arrestations et détentions arbitraires et abusives, les restrictions continuent des espaces de libertés, la corruption, la prévarication des richesses nationales.
Ces acteurs exhortent les partis politiques, les organisations, les mouvements syndicaux à se départir du spectre de la division, et à se tenir prêts pour une mobilisation générale dans les prochains jours pour exiger:
La libération immédiate et sans condition de madame Brigitte Kafui Adjamagbo-johnson et monsieur Yaovi Dodzi Gérard Djossou, ainsi que tous les autres prisonniers politiques, l’abrogation de la modification apportée le 12 août 2019 à la loi 2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations pacifiques publiques conformément aux recommandations des Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies et le respect du droit et de la liberté à manifester pacifiquement sur toute l’étendue du territoire, le retour de tous les exilés politiques, la cessation de l’instrumentalisation de l’armée et de la justice à des fins de conservation du pouvoir et toute la lumière sur l’assassinat du Colonel Toussain Bitala Madoulba, ainsi que les autres meurtres et assassinats des enfants mineures et des personnes froidement abattus par les forces de l’ordre et de défense.