Togo/Politique: Bientôt un comité de leaders pour exiger la libération des détenus politiques au Togo

Les arrestations des membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) font toujours polémiques dans le pays de Sylvanus Olympio. Des partis politiques et organisations de presse ont à l’uniminité condamner ces arrestations devant les professionnels des médias ce mercredi 9 décembre. Pour eux, il s’agit d’un projet totalitaire visant à faire retourner le Togo à l’ancien régime monolithique de parti unique défait par le peuple togolais en 1990 à travers la reconquête du pluralisme politique.

Par ailleurs, ces organisations de la sociétés civiles et partis politiques ont annoncé pour bientôt, un comité rassemblant toutes les sensibilités dont la mission sera de mener des actions pour exiger la libération de tous les détenus politiques au Togo.

Il s’agit du BAC, la CDPA, les DSA, les Démocrates, le MPDD, le NID, La Racine, le parti des Togolais, le parti des Travailleurs, le Togo Autrement, Alcades, Glob, me GCD, le Front cotoyen Togo debout, le Mouvement Gamessou, le FDP, MJS, SYJEP, SEET et Bindje Gue Bindje.

Dans leur déclaration liminaire, les signataires expliquent que Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et M. Yaovi Dodzi Gérard sont manifestement victimes d’une instrumentalisation de la justice aux fins d’un règlement de compte politique au profit du régime en place.

« Au moment où de nombreux prisonniers politiques continuent d’être arbitrairement détenus, où la Justice togolaise étale son inféodation au pouvoir politique comme le montre ouvertement l’affaire dite pétrolegate, où les assassins du Colonel Madjoulba courent toujours, et où nombre de citoyens togolais sont à l’exile pour délit d’opinion, l’objectif visé apparaît clairement. Intervenant à la suite de tentatives analogues entreprises sans succès par le passé, l’actuelle volonté de neutralisation de la DMK à travers sa décapitation et une interdiction à terme de ses activités, voudrait en finir avec toute contestation du régime en place et toute expression démocratique pour toutes les organisations indépendantes » lit-on dans leur déclaration liminaire.

Pour Pascal Adoko de la CDPA, Brigitte Adjamagbo n’est pas capable d’organiser un coup d’Etat au Togo étant une femme pacifique.

« Quand on fait des choses qui ne sont pas bonnes, on aime pas la publicité autour. Madame Adjamagbo parle et ça gêne. C’est une femme qui est profondement pacifique » a t-il lancé.

L’information importante partagée par ce regroupement est la mise en place bientôt d’un comité qui aura pour mission d’exiger la libération de tous les détenus politiques au Togo.

« Nous travaillons pour la mise en place d’un comité pour faire en sorte que les détenus politiques et de la DMK, et de l’UFC, et du PNP soient libérés. Ce comité n’aura rien avoir avec une coalition ou un regroupement de partis politiques mais il sera composé de leaders du pays pour exiger la libération de tous ces détenus politiques de Faure Gnassingbé et son régime » a informé Claude Ameganvi du Parti des Travailleurs.

Les partis politiques et associations de la société civile signataires de la déclaration conjointe dénoncent et condamnent avec vigueur l’arrestation de M. Yaovi Dodzi Gérard et Mme Adjamagbo Brigitte et la détention abusive dont ils sont victimes.

Aussi, ils exigent le respect de toutes les libertés démocratiques dont les droits d’opinion, de presse et de manifestation pacifique à travers tout le pays, le libre retour de tous les exilés politiques et la garantie de leur sécurité, des élections libres, transparentes et démocratiques et le respect de la vérité des urnes. Sans oublier toute la lumière sur l’assassinat du Colonel Madjoulba et l’arrêt des poursuites contre la presse dans l’affaire dite pétrolegate et la poursuite des véritables auteurs des crimes économiques contre les intérêts du peuple togolais.

NPA

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