A’SALFO du groupe « Magic Système » dispense sa magie au Togo
Le « Gaou magicien » a fait un détour éclair et pas des moindres dans la capitale togolaise armé d’une potion magique qui viendra délivrer le Bureau Togolais du Droit d’Auteur (BUTODRA). Il s’agit d’une nouvelle opportunité qui s’offre aux auteurs et aux compositeurs du continent. Le bijou a été présenté à la presse et aux acteurs de la culture ce mardi 15 octobre 2024.
La problématique a toujours existé. Le BUTODRA est à chaque fois confronté aux difficultés de l’ordre de certains titulaires de droit qui se plaignent de n’avoir pas été programmés en répartition alors que leurs œuvres sont diffusées. En dépit des efforts consentis pour minimiser ces inquiétudes, elles sont toujours d’actualité.
Salif TRAORE alias A’SALFO du groupe « Magic Système » et son Groupe, Général management corporation (GMC) semble avoir trouvé la recette. En présence du BUTODRA et du ministère de la Culture et des Médias, le magicien a dévoilé aux professionnels des médias son outil numérique le « Boîtier GMC » en lien avec l’Intelligence Artificielle (IA).
Selon A’SALFO, L’Afrique ne doit plus rester en marge de la digitalisation et du numérique.
Le « Boîtier GMC » est un outil numérique capable de simplifier, sécuriser et optimiser le processus de collecte et de gestion des droits d’auteurs. Il servira de capteur de musique qui pourra retransmettre des données au BUTODRA, chaque fois qu’une musique sera jouée quelque part sur le territoire national avec des précisions sur l’heure, le bar ou le média de sorte que le BUTODRA puisse avoir des chiffres fiables pour faire ses répartitions de manière juste.
En clair, il s’agit d’une solution endogène pour répondre à la problématique qui gangrène le milieu des droits d’auteur en Afrique. Avec le « Boîtier GMC », désormais, les artistes pourront recevoir leur droit d’auteur de manière très juste.
Pour un plein succès de cet outil dont les cibles pour sa phase expérimentale sont les pays de l’UEMOA, le Directeur du Groupe GMC a insisté sur l’acte de naissance des œuvres des artistes.
« Les artistes africains doivent se mettre au diapason de ce qui se passe ailleurs. Aujourd’hui, on ne peut pas faire une œuvre sans y insérer des métadonnées. Une chanson, aujourd’hui, doit avoir un extrait de naissance. Nos artistes, quand ils entrent en studio et sortent, il faut qu’ils insèrent des métadonnées qui vont servir de naissance à leur musique de sorte que, quand ce produit est capté, on sait qui l’a écrit, qui l’a arrangé et qui l’a composé. Le recueillement des données facilite la tâche pour repartir de manière très juste, les droits d’auteur. Ce n’est pas le ministère de la Culture ni le BUTODRA qui font le faire. Pour déclarer au BUTODRA, il va falloir désormais lui donner toutes les informations nécessaires sur les œuvres », a conseillé Salif TRAORE alias A’SALFO.
Il faut dire qu’au Togo , le BUTODRA éprouve des difficultés à mobiliser les droits des auteurs. Cette institution, qui dispose d’agents dans chaque région, ne compte qu’entre trois et quatre agents par région qui doivent sillonner les préfectures pour collecter les droits. Pire, certains agents, à leur retour, oublient de déclarer tout ce qu’ils ont collecté.
Ce mardi 15 octobre 2024 pourrait constituer un tournant décisif pour le secteur de la culture au Togo et particulièrement pour les créateurs d’œuvres originales. Le « Boîtier GMC » pourrait constituer la solution tant attendue par le BUTODRA pour améliorer la collecte des données et veiller à une répartition juste pour les auteurs et compositeurs.
A la suite de cette présentation suivie d’explication, des séances de travail vont suivre dans les prochains jours et qui vont orienter les actions à mener pour atteindre un objectif, celui de satisfaire tous les auteurs et compositeurs sur le territoire togolais.
NPA