Togo/Transfert des armes légères et de petit calibre: Les points focaux nationaux s’imprègnent de la Convention de la CEDEAO
La Commission de la CEDEAO prend la question de la paix et de la sécurité avec tout le sérieux qu’elle mérite. Les efforts des Etats membres pour assurer un régime efficace de transfert des armes ont conduit à l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant qu’est la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes. Le Togo ayant ratifié cette Convention, il se doit de l’appliquer dans toute sa plenitude.
Depuis mercredi, les points focaux nationaux des Etats membres sont outillés à Lomé sur la procédure d’exemption de la Convention.
« Vous savez, si la CEDEAO se permet de se déplacer dans chaque Etat membre, c’est dans le but de renforcer les capacités de tous les acteurs qui sont impliqués dans la mise en oeuvre de la Coenvention. Aucun Etat membre de la CEDEAO n’est autorisé à importer des armes sur son territoire ou vers un autre territoire de la CEDEAO. Il y a une procédure et pour toute interdiction, il y a une exemption. Cette procédure sera déclinée au cours de cet atelier d’information avec les points focaux pour leur permettre de pouvoir connaître parfaitement la procédure afin de pouvoir éviter des retours de dossier vers les Etats membres. Cette procédure à 35 articles. On parlera pendant ces deux jours de l’interdiction, l’exception et de la transparence » a indiqué Joseph Ahoba, Chef division armes légères et petit calibre de la CEDEAO.
En effet, partout dans le monde, la situation securitaire prend une proportion dangereuse: Conflits internes et interétatiques, instabilité politique, criminalité transfrontalière, terrorisme et piraterie maritime. A l’origine de ces faits dramatiques combinant les violations graves et massives des droits de l’homme, du droit international humanitaire et la multiplication des actes de terrorisme et de criminalité de tout genre, se trouvent en bonne place les armes légères et de petit calibre. L’usage incontrôlé de ces armes dans nos Etats ont pour conséquences: morts, refugiés et déplacées, viols, enlèvement d’enfants. Il importe donc que la lutte contre la prolifération des armes, soit menée avec hargne tant au niveau juridique, législatif qu’opérationnel. C’est la raison d’être de cet atelier de Lomé, à cet impératif.
Cette année, la mise en oeuvre de la Convention de la CEDEAO a plus de 10 ans avec des résultats significatifs. L’engagement des Etats membres de ne pas procéder à des transferts d’armes dans la région, est une nouveauté que la Convention présente et qui demeure un instrument apprécié dans le monde entier. Toute fois, les nouveaux problèmes de mise en oeuvre ont motivé la décision de la Commission de la CEDEAO, de commencer à renforcer les capacités des partenaires nationaux, afin de bien comprendre le fonctionnement de la Convention. Cette compréhension nécessaire du processus devra permettre aux 15 pays membres de se conformer efficacement aux dispositions pertinentes d’exemption de la Convention.
Il s’agit de donner aux points focaux les capacités nécessaires pour bien comprendre et gérer efficacement la procédure à exemption de la CEDEAO dans les différents Etats membres.
NPA