Togo/ Prévention des conflits et sécurité: Forces de l’ordre et représentants des populations de base se parlent
Les crises politiques répétées au Togo ne favorisent pas la cohésion sociale. Le constat est là et bien réel; ces différentes tensions avec des fois mort d’homme et des blessés ont eu des induits sur les relations entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations civiles. Les résultats du scrutin du 22 février 2020 au coeur de toutes les contreverses continuent de fragiliser le rapport entre ces deux entités. La méfiance, la peur et la fracture semblent être la chose la mieux partagée dans le pays. Un tel climat expose également le pays à l’insécurité préoccupante dans la sous-région. De la nécessité donc d’établir un dialogue inclusif et participatif entre les différentes composantes de la nation. Ce dialogue est ouvert depuis ce mardi 28 décembre à Lomé, a t-on constaté.
L’objectif de cette rencontre d’échange prévue durée deux jours à un objectif bien précis, celui de permettre aux Forces de l’ordre et de sécurité et les populations à se connaître davantage dans le but de prévenir les conflits et l’insécurité.
Articulé sous le thème « Dialogue civilo-militaire, outil efficace de prévention et de résolution des conflits au Togo », l’exercice a été ouvert par Yark Damehame, Ministre de la sécurité et de la protection civile.
« Le gros problème se situe entre les forces de l’ordre et les sociétés civiles surtout les militants des partis politiques. Il faut racoler les morceaux pour que nous puissions continuer de vivre-ensemble. Le gouvernement nous a instruit d’organiser des séances de dialogue civilo-militaire sur toute l’étendue du territoire national. Lorsqu’on se connaît, c’est difficile de se faire du mal. C’est cette méconnaissance de l’un ou de l’autre qui est à l’origine des conflits. Les conclusions de ce dialogue vont nous permettre de favoriser l’harmonie et le vivre-ensemble » a t-il souhaité.
Il s’agira de faire en sorte que la situation de crise de confiance ne s’installe ni dans la durée ni dans l’espace et d’établir une relation dynamique entre les militaires, gendarmes et policiers et l’environnement civil au sein duquel ils ont à intervenir.
Pour rappel, c’est le tour du grand Lomé pour cette initiative qui met fin à une série d’exercice pendant lequel les deux entités se sont parlé dans la franchise. Représentants de la société civile, organisations de défense des droits de l’Homme et Forces de l’ordre s’accorderont sur l’essentiel à la fin du dialogue.
NPA