Togo/Port autonome de Lomé: Les déclarants en douane mécontents

Une note de l’Union des Professionnels Agréés en Douane (UPRAD) à l’endroit des déclarants en douane de la filière des véhicules est à l’origine depuis quelques jours de frustrations chez ces acteurs du port autonome de Lomé. Réunis en Assemblée générale ce mercredi 24 février, ils ont dit leur ras-le-bol par rapport au contenu de cette décision portée à leur connaissance.

Le secteur de transitaire au Togo fait partie de l’un des corps qui regorge un chapelet de problèmes. La pomme de discorde depuis quelques jours entre les déclarants en douane et l’UPRAD porte sur l’intégration des honoraires des transitaires qui opèrent dans la filière de véhicule usager.

Auparavant, les déclarants en douane prenaient chez les clients en transit, 300 milles pour les petits véhicules, les cylindriques, 350 milles et les camions 500 milles avec beaucoup de faux frais. Avec la note de l’UPRAD, il s’agira d’augmenter de 65 000 FCFA de plus sur le dédouanement d’un petit véhicule, 85 000 FCFA pour les véhicules de catégorie B et 105 000 FCFA pour les camions. La mesure prendra effet à partir du 1er mars 2021, ainsi en a décidé l’UPRAD.

Selon l’UPRAD, c’est une manière d’aider ces transitaires.

Les déclarants en douane s’insurgent contre cette décision prise unilatéralement par l’UPRAD. Mécontents, ils ont décidé de sortir une pétition signée par plus de 200 transitaires afin de dire non à cette façon de vouloir leur imposer des choses sans avoir préalablement échangé avec eux sur ces questions et leur faisabilité.

« Nous sommes dans une crise sanitaire. Les clients sont déjà rares. On a du mal à faire notre travail. Aussi, pour faire le travail il y a trop de faux frais dans le circuit que nous payons. On n’a même pas éliminé ces faux frais qui ont la peau dure et on vient encore nous imposer de nouveaux tarifs qu’on demande d’aller payer au SEGUCE? Nous gagnerons combien dans cette histoire ? C’est nous qui sommes sous le soleil et la pluie ici à travailler et non les membres de l’UPRAD. Eux, ils sont au bureau. Comment on peut dire que nos honoraires seront intégrés dans le système du SEGUCE? Nous disons non à cette décision » s’est indigné Mathias Adekpoé, porte parole des déclarants en douane de la filière des véhicules au port de Lomé.

Les transitaires disent ne pas savoir comment cette disposition va s’appliquer. Ils dénoncent cette manière de faire de l’UPRAD qui consiste à prendre les décisions unilatéralement, or que la réalité sur le terrain est tout autre.

« Comment cela va se faire ? On ne sait pas. Avec qui allons-nous traiter? On ne peut le dire. Il faut penser à supprimer les faux frais d’abord du circuit avant de réfléchir à un autre mécanisme qui ne vas pas trop peser sur les clients. Les gens ne viennent plus au port de Lomé parce que le dédouanement est trop cher. S’il faut faire encore une augmentation, on risque de ne plus avoir de marché. On aura plus de clients et nous en s’offriront avec nos familles. Ce surplus qu’il faudra faire et aller payer à SEGUCE, nous ne voulons pas. Cela ne nous aide pas contrairement à ce que pense l’UPRAD » a lancé Mathias.

Les déclarants en douane proposent une table de discussion avec l’UPRAD sur la question d’abord avant toute action. Leur avis est important, ont-ils rappelé. Il invitent également le gouvernement à porter un regard sur ce problème pour qu’une solution adéquate soit trouvée.

NPA

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