Affaire pétrolegate: Publication du rapport d’audit: Les OSC veulent voir les coupables mis à la disposition de la justice

L’affaire dite pétrolegate au Togo s’interdit de finir, semble t-il. On se rappel que le journal alternative qui a révélé des informations sur cette affaire avait été condamné à une peine d’amende de six millions de FCFA, suivant un jugement correctionnel du Tribunal de Lomé le 04 novembre 2020. Suite à la publication du rapport de la mission d’enquête de l’inspection Générale des Finances du Ministère de l’Economie et des Finances rapport qui relève un détournement chiffré à une ardoise de 476 793 633 522 de FCFA mis sur la tête de certaines personnes pas des moindre, les Organisations de la Société Civile (OSC) devant les professionnels des médias, ce mercredi 17 mars, ont demandé instamment que les personnes impliquées dans les faits de corruption et de détournement, et nommément citées dans le rapport d’audit, soient démis de leurs fonctions respectives et mises à la disposition de la justice.

On se rappel que pendant que l’affaire dite pétrolegate faisait grand bruit, la présidence de la République Togolaise a fait commandité, par le biais de l’Inspection Générale des Finances (IGF) du Ministère de l’Economie et des Finances, une mission de contrôle et de réconciliation des données au niveau de la Société Togolaise de Stockage de Lomé (STSL), de la Société Togolaise d’Entreposage (STE), du complexe Pétrolier de Lomé (COMPEL), du comité de Suivi des Fluctuations des Prix des Produits Pétroliers (CSFPPP) et de toutes autres structures aussi bien publiques que privées impliquées dans la chaîne de la commande des produits pétroliers.

Selon les OSC, les conclusions produites par le rapport d’audit révèlent des informations effarantes et sont accablantes pour la famille Adjakly et des officiels. Il s’agit des existences de clauses abusives dans les contrats de commandes, des incohérences, non respect des dispositions contractuelles par les fournisseurs, surtout en matière d’établissement des factures , véritables dysfonctionnement dans les conclusions, les exécutions et les suivis des contrats de commandes , des livraisons non conformes, des commandes payées mais non livrées, exonérations tarifaires exorbitantes, des fraudes et évasions fiscales, le tout faisant le lit à une gestion calamiteuse, d’une des rares opacités, faite de surfacturations et de détournements excessives. Sommes toute, le rapport relève un détournement chiffré à une ardoise de 476 793 633 522 de FCFA.

Ce détournement dans le rapport est mis sur la tête de Mr Adjakly Francis Sossah, ex-coordonnateur du Sécrétariat de la Commission technique du CSFPPP, Mr Kondo Comlan Koffi Ononh-Nofoumi, coordonnateur par interim du Sécrétariat de la Commission technique du CSFPPP, Mme Essossimna, Legzim-Balouki, ancienne ministre du commerce et les responsables de la Douane et la Société Togolaise de Stockage de Lomé (STSL).

Réunies pour mener le combat de la vérité dans l’affaire dite pétrolegate, les OSC dans leur declaration liminaire exigent que ces personnes soient démis de leurs fonctions respectives et mises à la disposition de la justice, pour répondre des chefs d’abus de confiance, de détournements de déniers publics, de concussion, de corruption et infractions assimilées à la corruption, de trafic d’influence, d’abus de fonctions, de prise illégale d’intérêts et d’enrichissement illicite.

Les OSC dénoncent également cette hypocrisie des institutions de Brettons Wood, la Banque mondiale, le Fonds Mondial et des partenaires du Togo en matière de développement (UE), caractisée par leur silence face à la corruption galopante, rampante et institutionnelle au Togo et qui prive le pays d’énormes ressources pour son développement.

Les OSC ne comprennent pas comment le Togo, un pays doté de ressources soit obligé de se contenter des dotations avilissantes extérieures, pour la simple raison que ces ressources ne sont pas gérées et se retrouvent dans les mains de la minorité.

Elles rappellent que les richesses nationales que constituent les deniers publics sont le patrimoine de tous les Togolais et qu’il est inadmissible qu’une minorité s’en accapare au détriment de la grande masse qui croupit dans une misère effroyable, sciemment et savamment entretenue en toutes impunité.

Les OSC réunies demandent au peuple togolais de rester mobiliser et de se mobliliser davantage pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire où sont en cause des centaines de milliards générés et payés par la sueur du pauvre contribuable.

NPA

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