Togo/Affaire de falsification d’empreinte digitale à Nimagna: Le Chef du village Togbui KOMAHE-SESSI James Koami III sort de son silence

La commune des lacs 3, précisement le village de Nimagna s’illustre depuis 2017 par une affaire de falsification d’empreinte digitale et d’accaparement de terrain. En effet le chef du village de Nimagna, Togbui KOMAHE-SESSI James Koami III est accusé par son frère Kodjogan KOMAHE de plusieurs délits dont falsification d’empreinte digitale, accaparement des terres. Dépassé et furieux suite à la sortie médiatique de son adversaire, le Chef du village a voulu dire sa part de vérité.

Il est repproché à
Togbui KOMAHE-SESSI James Koami III
plusieurs délits et la volonté manifeste de
falsifier l’empreinte de son frère Kodjogan KOMAHE.

Le chef de Nimagna a décidé de sortir de son silence.Togbui KOMAHE-SESSI James Koami III, garant des us et coutumes de Nimagna balaie du revers de la main avec des documents à l’appui ces faits. Selon ses dires, les faits d’accaparement de terres dont il est accusé par son frère n’ont jamais eu lieu. L’homme dit avoir
même introduit une plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal d’Aného.

“Tous les terrains dont on parle et m’accuse ont été vendus par leurs propriétaires qui ne sont autres que nos parents. Les acquéreurs ont procédé à l’immatriculation (Titre foncier) desdits terrains dont je détiens la copie des copies afférentes dans nos archives de même que les contrats de vente respectifs.
En effet, une des ventes a eu lieu en 1963 et une autre en 1969. Durant tout ce temps, moi j’étais encore au Ghana dans l’armée, mais on me les attribue. Moi je ne vends pas de terrains, bien au contraire je les achète et les exploite pour la production et si la récolte est bonne tu peux encore acheter une nouvelle parcelle avec les recettes”, a t-il confié.

Lors de la sortie médiatique du fils de Mr Kodjogan KOMAHE, il a indiqué que la collectivité KOMAHE lance un cri de désespoir face à ce problème. De quelle collectivé parle le fils et le plaignant? se questionne Togbui.

« Dans le texte diffamatoire, il y a des mensonges tels que la collectivité KOMAHE lance un cri de désespoir. La collectivité, laquelle…? La mienne… ? Non, non et non, c’est archi faux ! C’est plutôt un père et son fils qui lancent un cri, si et seulement si s’en est bien un » a t-il lancé

Très furieux, Togbui KOMAHE-SESSI James Koami III a donné sa version des faits sur la fasilfication d’empreinte dont il est accusé.

« Dans le monde entier, chaque crime profite toujours à quelqu’un. Mais dans le cas d’espèce, ce qu’on me reproche comme accaparement de terres n’existe même pas au point de me profiter ou encore de profiter à mon grand frère en question. En effet, c’est une attestation de droit de propriété signé devant un juge en faveur de certains de nos frères et sœurs qui venaient de perdre leur grande-mère en la personne de Mme Doutoshi KOMAHE et la famille avait voulu ses terres. Le litige est alors porté devant le juge Dotchè Togbé, à l’époque 3ème substitut du Procureur de la République à Lomé. Il a tranché l’affaire et a donné raison aux héritiers.
La décision est alors sanctionnée par une attestation de droit de propriété signée par nous tous, y compris le juge. Tous les cosignataires du dossier ont témoigné la présence de Kodjogan qui a même signé aussi. Mais, ce dernier nie toujours
.

Moi, chef du village, quel intérêt ai-je à vouloir falsifier une signature ou encore une empreinte digitale ? D’ailleurs, comment l’empreinte digitale de quelqu’un peut-elle être falsifiée ? De toutes les façons, les investigations se poursuivent au niveau des services compétents. Une contre-expertise est en cours portant sur trois éléments à savoir l’empreinte digitale, l’écriture et la signature. Seule la phase de l’empreinte digitale venait d’être finie et les autres étapes sont toujours en cours » a t-il expliqué.

Et d’ajouter que « Pour avoir fait l’armée et fus un officier de police judiciaire au Ghana, je sais qu’il existe des manières d’éblouir les contrôles de l’empreinte digitale que je ne saurai étaler ici pour raison de secret professionnel. Oooh que oui ça réussit les professionnels savent de quoi je parle et on ne retrouvera guère les empreintes. Je ne sais pas comment il a procédé dans son cas avant d’aller unilatéralement vers la police scientifique pour qu’on vérifie la conformité de l’empreinte digitale. Naturellement, la police scientifique n’avait pas pu établir la conformité entre les empreintes sur le papier et ses doigts. Paffff! C’est avec cela qu’il clame sur tous les toits me diffamant que j’ai falsifié ses empreintes digitale et signatures« 

Le Chef du village a également informé que la collectivité KOMAHE ne détient aucune parcelle non partagé à Nimagna. Selon ses dires, tout le monde connait et vit sur sa parcelle héritée et connaît ses limites.

« C’est ainsi que mon palais est construit sur le terrain hérité de mon feu père. Outre ça, moi-même j’ai des terrains que j’ai acquis par voie d’achat dûment immatriculés avec des titres fonciers » a t-il précisé.

Le conflit entre Togbui KOMAHE-SESSI James et son frère Kodjogan KOMAHE a commencé par un projet d’approbation des terres du littoral que qu’il aurait initié à l’époque.

 » Ayant fait un peu l’extérieur, je me suis rendu compte que le développement d’une localité ne saurait être possible sans l’approbation de ladite localité. Les terres, il y en avait dans la zone mais appartenant à plusieurs autres personnes venues de divers horizons comme Agbodan, Dagué, Agbodrafo, Kpémé. Et donc, ils procédaient aux lotissements sans laisser aucun espace pour réserve administrative, tel que recommandé par la législation. Mes collègues m’avaient élu le président des chefs du littoral 2 composé de 26 villages depuis Goumoukopé, Abatékopé, Séwatsrikopé, Kpémé, Agbodrafo, jusqu’à Kpogan-Agbétsiko et autres. J’ai eu à rassembler les autres chefs pour leur faire part de mon intention de faire approuver le littoral par les services de l’urbanisme afin de nous permettre d’avoir des réserves pour des projets de développement futur.

Le gouvernement a apprécié la démarche.

Aussitôt nous avons déclenché le processus que j’ai été approché par Kodjogan pour me demander de renoncer à ce projet d’approbation car il avait vendu toutes les parcelles lui appartenant. Or, il aurait appris que l’approbation va occasionner des conflits entre lui et les acheteurs des terrains car l’État devra récupérer 50% sur toutes les propriétés individuelles. Je l’ai rassuré que cela ne posait même pas de problème, comme quoi nous trouverons toujours des parcelles à concéder au gouvernement en lieu et place, au point même que lui, il ne serait même pas inquiété. Et donc, je ne pouvais pas renoncer à mon projet vu que cela dépendait du développement du milieu. Voilà le départ de tout le problème où il a saisi le Ministre de l’Administration Territoriale en 2013 pour la levée de mon immunité de chef en avançant des arguments fallacieux ni tête ni queue. Il a même dit que je bourrais les urnes lors des élections au profit du parti politique RPT actuel UNIR, . Après toutes les investigations, les accusations n’étaient pas fondées. Le dossier de bourrage d’urnes est aussi passé mais il m’en voulait toujours« 

Ayant porté plainte contre Mr Kodjogan KOMAHE, le dossier est en cours d’instruction chrez le Procureur de la Général de la cour d’appel.

NPA

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