Togo/Communiqué du G5: La DMK le considère comme un manque de respect profond à son égard

L’invite du G5 à la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) à rejoindre la table de la Concertation Nationale des Acteurs Politiques (CNAP) pour les discussions autour des prochaines élections régionales n’est pas du goût de ce regroupement. Pour Brigitte Adjamagbo et les tiens, aller à un dialogue et mépriser le contentieux électoral est une absurdité, une insulte à l’endroit du peuple qui s’est mobilisé le 22 février 2020 pour obtenir l’alternance. La DMK n’ira pas à cette table de négociation. C’est du moins ce qu’on peut retenir de sa sortie médiatique de ce vendredi devant les professionnels des médias. Par cet exercice, elle a fait le point sur le contenu des discussions entre elle et le G5 du 04 mai dernier qui ont portés sur trois points essentiels.

En effet les discussions entre le G5 et Madame Adjamagbo et ses amis ont porté sur le point de vue de la DMK sur le dialogue en cours au sein de la CNAP, les violences ou entraves que les différentes délégations de la DMK à l’interieur du pays ont subies lors de leurs tournées et le contenu de la lettre de l’archevêque émérite Mgr Kpodzro. Lit-on dans leur déclaration liminaire.

Selon ces politiques, il n’était aucunement question d’une quelconque exhortation de la DMK à rejoindre les discussions en cours au sein de la CNAP.

« Les Ambassadeurs ont plutôt demandé à la DMK de faire connaître par écrit ses propositions de sortis de crises » ont t-il précisé.

Dans leurs explications, les Ambassadeurs du G5 ont plutôt exprimé unaniment leur regret et ont condamné les graves incidents qui ont émaillé leur tournées organisées en toutes légalité.

Tout en reconnaissant qu’il y a une grave crise politique au Togo, les Ambassadeurs ont demandé à la DMK de renoncer à la réclamation de la victoire du scrutin présidentiel du 22 février, ont-il informé.

Quant au point relatif à la correspondance de Mgr Kpodzro au Président Macron, le G5 a estimé qu’une page et demie de cette correspondance contenait des contres-vérités sans toutefois les enumérées.

« Nous leur avons précisé qu’ils disposent du contact de l’Archevêque, et qu’ils pourront utilement prendre contact avec lui pour des précisions sur des aspects de courrier qui échapperaient à leur compréhension » a répondu la DMK au G5.

Ces opposants ont fait savoir leur étonnement d’apprendre la sortie du communiqué du G5 pendant qu’ils se préparaient à envoyer leurs propositions de sortie de crise qui paraissait urgent à leur yeux.

La DMK devant les médias, dit s’interrorger sur l’impatialité des membres du G5.
Elle a fait savoir qu’elle n’accepterait pas le manque de respect profond, et le paternalisme qui transparait dans le communiqué du G5.

« La DMK ne trahira jamais les aspirations profondes de l’écrasante majorité des Togolais qui ont porté leur choix sur la personne de son Excellence Dr Agbéyomè Messan Kodjo » lit-on dans sa déclaration.

Elle exhorte les Ambassadeurs des pays du G5 à jouer franc jeux afin de sortir le Togo de cette crise politique qu’elle qualifie de grave.

Par rapport à l’imbroglio autour de ce regroupement avec des sorties accablantes de leur chargé de communication, Brigitte Adjamagbo s’est interdit de se prononcer sur le sujet par respect de la mémoire de la Combattante membre de la DMK décédée.

Quant aux photos du prélat qui ont circulé sur les réseaux sociaux, la DMK a donné des précisions.

« Le prélat à eu un accident que nous avions pris soin de ne pas communiquer pour eviter de l’almagame. Mgr Kpodzro n’a pas été agressé à Bruxelle comme ça se raconte. Sa situation est stable en ce moment. Il est en suède et partira pour Bruxelle le 20 mai prochain où il donnera une conférence de presse pour situer tout le monde » a rassuré Gerard Adja, membre de la DMK.

En ce qui concerne le mémorundum de sortie de crise demandé par les Ambassadeurs, la DMK demande comme préalable:

L’abandon total des charges contre ses cadres et le président Dr Gabriel Messan Agbeyomé Kodjo, la levée du mandat d’arrêt international contre le président démocratiquement élu assorti de garantie sécuritaire pour son retour au Togo, la levée des restrictions sur les activités politiques de la DMK, La libération de tous les detenus politiques et le retour sans exception de tous les exilés politiques depuis 2005 avec garanties sécuritaires.

Pour ce qui est du format de la DMK, elle demande que les discussions pour résoudre le contentieux électoral se déroulent à l’étranger et de préférence en dehors de l’espace CEDEAO et sous légide de l’Union Européenne et des Nations-Unies avec un agenda proposé pour les discussions comportant des points éssentiels.

La DMK dit vouloir faire avancer le pays en s’interdisant du déjà-vu au regard de la mauvaise volonté dont le régime a fait preuve au cours des 28 dialogues politiques qu’elle a connus pendant les trois décénies de lutte.

NPA

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