Togo/Lutte contre la consommation des substances psychoactives: l’ONG RAPAA implique les journalistes
La consommation de drogue gagne du terrain en Afrique de l’Ouest. Le continent doit faire face à un fléau grandissant. Le Togo n’est pas une terre immaculée par rapport à cette situation. Plus de 44 000 Kg de drogues ont été saisis en un an par les forces de l’ordre. Chaque 26 juin de l’année, le monde porte un regard sur l’abus et le trafic illicite de drogue par le biais d’une célébration consacrée contre ce fléau. L’objectif de cette Journée est de renforcer la sensibilisation de l’opinion sur les dangers de la consommation de substances psychoactives. Cette année, l’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions (RAPAA) a choisi d’associer les professionnels des médias à la lutte. Mercredi, une séance d’information à l’intention des Hommes du micro et de la plume sur la thématique s’est déroulée au siège de l’ONG.
Des récentes recherches indiquent que le nombre de consommateurs de drogues illégales ou d’opioïdes sur ordonnance à des fins autres que médicales, a triplé au cours des dernières décennies en Afrique de l’Ouest. De la drogue circule également au Togo. Dans le cadre de l’édition 2021 de la Journée Internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogue célébrée chaque 26 juin de l’année placée sous le thème « Parler des fais sur la drogue, sauver des vies » et sous initiative de l’ONG RAPAA, une quinzaine de journalistes ont pris part à une séance d’information sur ce phénomène préoccupant.
Cet exercice a permis à l’ONG de plus imprégner les médias dans la lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues et également sur les défis et enjeux qu’il représente. L’idée est d’amener les journalistes à diffuser de façon pédagogique et dans une perspective éducationnelle des messages au grand public.

« La consommation des substances psychoactive se présente comme un phénomène préoccupant qui menace des vies et l’usage des drogues se posent comme un sujet sensible entouré de culpabilité, de stigmatisation et discrimination. Pour RAPAA, la mobilisation de tous les acteurs dans ce combat pour un monde sans usage de drogue est essentielle et les journalistes sont des partenaires privilégiés, des messagers incontournables, des ambassadeur de cette cause noble qu’est la lutte pour un monde sans substance. C’est pourquoi nous avons toujours organisé un atelier de renforcement de capacité des médias. Cette activité figure dans le document de programmation 2018-2021 de RAPAA. Lutter pour un monde sans abus de produits psychoactifs nécessite une réplique de tous. Les médias ont un rôle essentiel à jouer pour diffuser des informations vérifiées et fiables pour dénoncer les idées pré-conçues et les préjugés, éviter les stigmatisations, adopter une attitude positive et constructive, renforcer la cohésion sociale et porter des valeurs humanistes. Puisse cette activité de renforcement des capacités des journalistes permette de mieux informer le grand public sur les dangers des substances, mieux parler des effets de drogue et sauver ainsi des vies » a souhaité Madame Akoura Kama Djonna, Vice Présidente de l’ONG RAPAA.

Pendant au moins deux heures, les journalistes ont été informés sur le phénomène de l’addiction aux substances psychoactives afin qu’ils soient le relais dans la mobilisation. Trois modules ont animé la séance notamment la problématique des addictions aux substances psychoactives, le cadre institutionnel et textes législatifs concernant les substances psychoactives et la présentation de l’ONG RAPAA, sa vision, ses objectifs, son organisation, ses activités, ses réalisations, ses défis et perspectives d’avenir.
Ces thématiques ont permis aux professionnels des médias de découvrir davantage les conséquences dévastatrices de l’usage des substances psychoactives et le rôle qui est les siens pour aider à freiner la consommation de la drogue dans notre société.
NPA