Togo/Litige foncier à Togblekopé: Un Libanais nargue justice et collectivité
Le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé avait pour programme d’exploiter des parcelles à Togblékopé pour la production du riz. Une nouvelle qui avait enchanté les populations de cette localité. Mais en lieu et place de ce projet, c’est plutôt un Libanais du nom de Habib Al Keedy qui depuis un moment racle une cinquantaine d’hectares de parcelle de la collectivité Agoukle sans le consentement ni du mandataire titulaire, ni de l’héritier, ceci en détruisant les cultures, première richesse de la localité. L’homme a le soutien de deux membres de la famille dont celui d’un ex député de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC).
Un Libanais exploite à son gré des parcelles de la collectivité Agoukle de Togblékopé. Bien qu’il a reçu l’ordonnance de cessation immédiate des travaux signifiée par le Tribunal de Première instance Classe de Lomé , le supposé bailleur Libanais défie la justice et toute la collectivité.
La collectivité Agoukle de Togblekopé, famille fondatrice de Togblékopé traverse une zone de turbulence depuis un moment. Un Libanais qui à la bénédiction de l’ex député de l’ANC, Sévérin Drah et de Kpodo Dra Hola Victor, Chef canton de Togblékopé, remblaie des parcelles allant jusqu’a 50 ha de la collectivité Agoukle fondatrice de Togblékopé. Ces deux Mrs auraient conclu avec le Libanais une convention de 40 ans sans l’avis du mandataire titulaire de la collectivité Agoukle seul désigné pour assurer la gestion des biens de la collectivité ou encore moins de l’héritier de ces terres, fils de feu Kpodo Drah. C’est l’information portée aux médias par le mandataire titulaire et l’héritier en conférence de presse jeudi à Lomé.
Devant les professionnels des médias, le mandataire titulaire de la collectivité Agoukle, Nicolas Kokouvi Kpodo, et l’héritier Kpodo Dra Agbeko ont dénoncé l’occupation de leurs terres par le Libanais Habib Al Keedy sous la bénédiction de l’ex député de l’ANC et du Chef Canton de Togblékopé. Les deux hommes, soutenus par quelques membres de la famille présents à la conférence de presse ont lancé un appel aux premières autorités du pays, en particulier au Chef de l’Etat afin de mettre fin à cette injustice dont la collectivité fondatrice Agoukle est victime.
« On attendait le projet du Chef de l’Etat qui est sera une aubaine pour toute la localité. Mais à notre grande surprise, deux de nos frères qui essaient d’haranguer les autres membres de la famille à rejoindre leur cause, ont baillé nos terres à un Libanais à combien, personne ne sait. Le Libanais racle nos terres avec de gros engins. Cette minorité vend nos terres à l’insu de moi qui suis le mandataire titulaire. Nos cultures qui sont vendues dans la grande ville de Lomé après récolte sont détruits. C’est la désolation dans tout le village. On a saisi la justice qui a ordonné une cessation des travaux, mais le Libanais refuse d’obtempérer et ose dire qu’il n’a peur de personne dans le pays » s’est indigné Nicolas Kokouvi Kpodo, mandataire titulaire de la collectivité Agoukli.
Les victimes déplorent que les ayant-droits des terres soient privés de jouir des fruits des terres qui leur ont été léguées par leurs grands parents.
La minorité qui a baillé les terres au Libanais opère des ventes clandestines au préjudice des autres héritiers.
Les terres cultivables de la population sont détruites par le bailleur. Les engrais apportés dans la localité dans le cadre du programme du PND prévu par le Chef de l’Etat sont restés dans les magasins au lieu d’être exploités au profit de la terre. Le Libanais continue d’exploiter les espaces verts cultivables par les populations en dictant sa loi. Le souhait des victimes est que la justice porte main forte à l’ordonnance de cessation des travaux afin que justice soit faite.
La collectivité Agoukle lance un cri de détresse au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
NPA