Droit foncier communautaire en Afrique/Le Togo met en valeur ses avancées réalisées
Après le Ghana en 2017 et le Madagascar en 2019, les experts internationaux des institutions foncières nationales de 13 pays séjournent à Lomé depuis mardi pour trois jours de travaux dans le cadre de la 3ème séance de travail régionale sur la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique à l’initiative du Gouvernement togolais et l’Initiative des Droits et Ressources (RRI) et la coalition Internationale pour l’Accès à la Terre (ILC). Pour un temps de trois jours, il s’agira de partager avec les autres pays, l’expérience togolaise, citée en exemple de réussite en Afrique.
Les institutions foncières nationales des pays africains se retrouvent dans la capitale togolaise dans le cadre du 3ème atelier régional sur la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique. Cette séance de travail s’inscrit dans le cadre de l’initiative qui offre l’opportunité à 13 pays de tirer profit au maximum de la volonté politique en s’appuyant sur les réussites législatives pour la tenure foncière et forestière.

« L’un des objectifs principaux de cet atelier est d’apprendre l’expérience du Togo qui est cité en exemple de réussite en Afrique pour plusieurs raisons parce que le code foncier domanial du Togo de 2018 reconnaît les trois fonciers communautaires et coutumiers, ce qui n’est pas évident dans beaucoup de pays. C’est aussi une approche participative inclusive qui reconnaît les droits fonciers des femmes. Plusieurs sont en train de voir comment arriver à ce stade. Les participants vont s’imprégner de cette avancée du Togo » a confié Solange Bandiaky-Badji, Présidente du groupe Droits et Ressources, Coordinatrice, de l’initiative des droits des ressources.
Au-delà des efforts pour la mise en œuvre du code foncier et domanial, et de l’urgence pour l’élaboration de l’avant-projet de loi portant réforme agro-foncière qui répond aux enjeux contemporains de sécurisation des usagers de la terre en milieu rural, le Togo ainsi à interpréter et s’approprier des meilleurs pratiques de ses pairs africains. Le Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme Foncière du Togo, Koffi Tsolenyanu s’est réjouit du choix porté sur le Togo pour abriter cette rencontre de travail.
« Le choix porté sur le Togo pour abriter la 3ème édition de la conférence est un motif d’exaltation et de reconnaissance pour les efforts constants fournis pour la sécurisation des droits fonciers à tous nos concitoyens. La terre est un facteur de sécurité et de paix sociale. Celui qui garantit la sécurité foncière, garantit également par voie de conséquence la paix sociale. Aussi il faut savoir que la femme togolaise à droit a la terre et C’est confirmé par notre constitution de 1992 » a t-il précisé.

La séance de Lomé vise à créer pour les institutions et agences gouvernementales foncières chargées de la gestion foncière ainsi que leurs partenaires et autres acteurs clé un espace d’échange et de partages sur les différents contextes nationaux et les bonnes pratiques favorables à une gouvernance foncière responsable qui reconnaisse les pratiques de gestion coutumières.
NPA