Togo/Un corps dérobé à la morgue de Kégué
Une querelle jusqu’à la tombe secoue une famille à Lomé. Un grand homme qui aurait servi le football togolais a quitté le monde des vivants. A l’origine de ce décès, le traitement infligé à lui par sa femme et son frère qui coucheraient ensemble. La dépouille aurait conduit la famille à s’enliser dans une profonde division. Le coeur de la fille ainée saigne !
Les histoires de famille ne s’éteignent pas après la mort apparemment en Afrique. La dépouille d’un homme secoue la famille MEBOUNOU depuis ce weekend à Lomé. Il s’agit bien de M. MEBOUNOU Kpadé Clément, un ancien joueur de l’équipe nationale togolaise décédé à son domicile le 22 septembre 2021 suite à une maladie. Mais voilà, la dépouille est au centre d’une querelle entre deux parties. La fille ainée rentrée de la France et son frère et une partie de la famille d’un côté et la femme du défunt, un oncle et une partie de ses enfants.
Depuis vendredi, difficile pour la fille ainée du défunt MEBOUNOU Kpadé Clément d’offrir un enterrement digne à son père. Le corps a été dérobé à la morgue de Kégué par la femme de son père et un de ses oncles pour être enterré dans un cimetière sans son consentement et à son insu. Dépassé par la situation et très hystérique, Madame MEBOUNOU Sylvie, c’est bien d’elle qu’il s’agit, s’est confiée aux professionnels des médias avec des pleurs pour dénoncer l’acte inhumain dont elle a été victime avec son frère. Son coeur saigne, a t-elle lancé !
« Je suis rentré de France pour enterrer mon père qui a été un grand homme du football togolais, mais je n’ai pas pu. Je suis la fille ainée de mon père. Je vis en France. Depuis que mon père s’est marié avec une autre femme, sa vie est devenue un calvaire. Cette femme lui rendait la vie difficile. Mon père se plaignait tout le temps et voulait que je le sauve des mains de celle-ci. Mon père mangeait mal et était mal traité. Il n’avait pas la paix qu’il souhaitait pire, je ne pouvais pas prendre soin de lui comme je voulais parce que tout ce que j’envoyais, on refusait de le lui donner. Finalement, il est tombé malade. Pourquoi, parce que son frère couche avec sa femme. Cette femme a le toupet de sortir avec le frère de son mari sous prétexte que son mari ne bande plus. Ce chagrin a provoqué le décès de mon père. A moi-même, cette femme a eu le culot de demander de lui trouver un blanc. Je suis rentré pour enterrer mon père, on me prive de ce droit. On a fait une réunion de famille au cours de laquelle je dis que j’ai acheté un cercueil pour mon père avec des vertements qu’on lui mettrait, sa femme et mon oncle son amant ont refusé. Je dis qu’on va enterrer mon père au cimetière d’Avepozo, ils se sont opposés. Finalement, ils ne voulaient plus que je voie pour une dernière fois le corps de mon père. Je voulais récupérer le corps, réunir les tantes pour faire une cérémonie familiale à mon père avant l’enterrement. On n’a pas pu. Difficile de retirer sa dépouille pour lui offrir une cérémonie digne de son rang parce que la femme et son amant font leur loi » a regretté Madame MEBOUNOU Sylvie.
La plaignante estime avoir fait appel vendredi d’une décision du tribunal près de Lomé qui lui a accordé finalement une ordonnance de retour du corps à la morgue de Kégué en attendant qu’un accord soit trouvé entre les deux parties. Un Huissier de justice et 05 agents du commissariat du 9ème arrondissement de Lomé ont été mis à sa disposition par le Procureur pour l’exécutoire de l’ordonnance. Ce sont eux qui ont aidé à faire venir le corps le vendredi 15 octobre à la paroisse Saint-Mathyre de Louganda pour la veillée. Juste après en présence des forces de l’ordre présents, le corps a été déposé à la morgue de Kégué.
Mais grande fut la surprise de la fille ainée de constater que le lendemain matin très tôt le corps de son père a été dérobé de la morgue de Kégué. La femme du défunt et l’oncle à la fois amant de la femme ont réussi à dérober le corps et ont procédé à l’enterrement au cimetière de Yokoè, a l’insu de la concernée directe, de son frère et d’une grande partie de la famille sans les rituels traditionnels familiaux dont le défunt devrait bénéficier. Que cachent ces individus en décidant d’enterrer feu MEBOUNOU Kpadé Clément en catimini? La question reste entière.

MEBOUNOU Sylvie qui crayait ne jamais revoir le corps de son père a finalement eu raison. L’oncle du nom de MEBOUNOU aussi aurait la réputation de coucher avec les femmes de ses proches, a confié Sylvie.
« Cette femme a tué mon père qui souffrait parce qu’elle couchait avec son frère et parce qu’il n’avait aucune aide quand il respirait encore. On m’empêchait de lui apporter de l’aide depuis la France. Ce oncle n’est pas à son premier essai. Il a couché avec d’autres femmes de ses proches. La copine d’un cousin par exemple qu’il a dévoré avec appétit. Aujourd’hui lui et sa complice, parce qu’ils s’offrent en ébats sexuels se permettent d’enterrer mon père à notre insu or je suis rentré au pays rien que pour cela. Il fallait voir comment mon père était débraillé quand j’ai vu le corps exposé et ce qu’on lui a mis comme vêtement. Tout ce que j’ai acheté, le cercueil, les habits, tout est resté avec moi. Je suis attristé et en colère .Ils savent les causes du décès de mon père. Ils n’ont pas voulu qu’on lui fasse des cérémonies familiales parce qu’ils savent les conséquences après. Et puis cette femme et son amant font tout ça pour confisquer après les biens de mon père. Ses biens sont là et ceux de mon grand-père aussi et donc ces gens veulent tout garder pour eux. L’idée est qu’ils croyaient que des anciens footballeurs et des personnalités de ce pays viendront leur donner de l’argent parce que mon père est décédé. C’est triste ! Mes enfants ne voudront plus venir ici à Lomé parce que les gens sont méchants. Ils ont toujours eu une mauvaise image de notre famille profondément divisée et du comportement de nous africains. Je ne resterai pas sans rien faire » a t-elle martelé tout en pleurs.
Sylvie MEBOUNOU a promi porter plainte contre son oncle spécialiste d’ébats sexuels avec femme d’autrui, la femme de son père et les responsables de la morgue de Kégué pour l’avoir privé de ses droits et pour avoir dérobé le corps à la morgue.
Affaire a suivre !