Convention de Rotterdam/ Les acteurs évaluent le niveau de sa mise en œuvre au Togo

17 ans après la ratification de la Convention de Rotterdam, le Togo tout comme la plupart des pays en développement peinent encore à mettre efficacement en œuvre cette Convention. Les risques sanitaires et environnementaux liés aux substances chimiques augmentent, surtout parmi les communautés rurales. La vente anarchique et l’usage tout azimut des pesticides par la population n’est plus à démontrer. Les Experts en charge de la gestion des produits chimiques et des pesticides évaluent le niveau de la mise en œuvre de cette Convention ce mercredi 1 décembre 2021 à Lomé.

Plusieurs milliers de substances chimiques sont fabriqués et vendus dans le monde. Cependant leurs utilisations engendrent assez souvent des effets pervers à court, moyen et long termes sur la santé humaine et l’environnement. Ce constat a conduit la communauté internationale à l’adoption de la Convention de Rotterdam sur la procédure du consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux. 17 ans après cette ratification, des résultats concrets peinent à être observés sur le terrain. La vente et l’utilisation de ces produits dangereux se poursuivent au Togo. Ce mercredi 1er décembre 2021, les Experts issus des différents ministères, en charge de la gestion des pesticides et des produits locaux se sont réunis à Lomé pour apprécier les résultats de cette Convention.

« Nous n’avons pas fait d’avancée substantielle sur le terrain depuis la mise en place de la Convention de Rotterdam. Les Experts réunis ce matin échangeront de manière approfondie et prendront des décisions idoines qui nous permettront de mieux gérer ces produits chimiques et les pesticides. Les actions que nous comptions mener sont des actions de sensibilisation de tous les acteurs du commerce des pesticides et également les utilisateurs qui sont les agriculteurs qui ignorent les effets néfastes de ces produits. Nous allons également mettre en place un réseau de collecte, d’analyse et de notification des impacts issus de l’utilisation de ces produits. Après les actions de sensibilisation, nous comptons mobiliser les ressources pour développer des alternatives à l’utilisation de ces produits, ce qui permettra de mettre à la disposition des populations des pesticides moins toxiques respectueux de l’environnement » a indiqué Bafei Essolakina, Chef section des substances chimiques et matière radioactives, direction de l’environnement.

L’initiative de permettra de présenter aux acteurs nationaux les dispositions de la Convention et évaluer sa mise en œuvre au Togo, étudier les contours du commerce illicite des produits chimiques au Togo pour envisager une stratégie à mettre en place pour contrer le phénomène et enfin, proposer des actions viables à réduire les risques sanitaires et environnementaux des pesticides dans la communauté rurale.

Pour venir à bout des manquements de la Convention de Rotterdam, le Ministre de l’environnement et des ressources forestières a sollicité l’appui technique et financier de la FAO à travers le secrétariat de la Convention en vue d’évaluer les risques environnementaux des pesticides dans la préfecture de Bassar et Moyen-mono qui serviront de pilote. Cet appui s’est concrétisé par la signature d’un protocole d’accord le 23 juillet 2021. Ce protocole devra permettre de mener des activités d’enquête et de renforcement des capacités des acteurs en charge de la gestion des produits chimiques. C’est dans cette dynamique que s’inscrit ce cadre de travail.

NPA

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