Togo/ « Où est la justice togolaise? Que fait l’Etat » Prof David Dosseh
Le système de justice togolais est devenu est un vrai problème d’insécurité pour le citoyen togolais selon le Front Citoyen Togo Debout (FCTD). Pour cette organisation de la société civile, le Togo est en souffrance avec une impunité qui s’explique par beaucoup d’assassinats pour lesquels les enquêtes ouvertes n’arrivent jamais à terme. Ou est la justice togolaise ? Que fait l’Etat ? S’est questionné Prof David Dosseh devant les professionnels des médias. Le mouvement accuse également l’Assemblée nationale.
La Préfecture du Golfe s’obstine à aller contre le cours de l’Histoire en opposant systématiquement un refus au meeting du Front Citoyen Togo Debout (FTCD) dont l’objectif est de sensibiliser les populations et interroger la nation sur son devenir, déplorent les premiers responsables de ce mouvement. Ce mercredi 08 décembre 2021, à travers une conférence de presse, les responsables de ce mouvement ont fait savoir à l’opinion que les libertés individuelles au Togo sont menacés par un système de justice inique.
« Lorsqu’un pays assassine ses propres enfant, Anselme Sinandaré, Douti Sinalengue, Rachad Agrignan-Maman, Joseph Zoumekey, Moufidou Idrissou, Nawal Tchakondo dans le silence et l’apathie de la justice, comment peut-on construire une nation unie, réconciliée avec elle-même et tournée vers le développement ? Les corps de ces deux enfants sont toujours à la morgue. Lorsque Agbanti-Kpessou, dit Mohamed, est lâchement abattu par un élément des forces de l’ordre le 21 mai 2020, devant sa fille Yayra, devenue orpheline et obligée de s’en remettre désormais à la bonté d’âme des uns et des autres pour se nourrir, se soigner ou payer ses frais scolaires, comment dans ces conditions peut-on construire une nation unie, réconciliée avec elle-même et tournée vers son développement ? Quand les libertés individuelles sont menacées par un système de justice inique. Prince Fadel embastillé pour avoir chanté trop juste contre l’autoritarisme du pouvoir, Leyla, cette maman de 35 ans arrachée à sa famille et à son bébé, embastillée sans raison valable, comment peut-on construire une nation unie, réconciliée avec elle-même et tournée vers son développement ? Quand les libertés collectives sont menacées par un système de justice qui traque les soi-disant coupables de délits d’opinion et qui détient des dizaines de prisonniers politiques, quand l’Autorité publique entrave le droit à la liberté de réunion et de manifestation publique pacifique, comment peut-on construire une nation unie, réconciliée avec elle-même et tournée vers son développement ? » lit-on dans sa déclaration liminaire.

Pour ces acteurs, dans un pays, lorsque les crimes se succèdent impunément et semblent entacher les plus hautes sphères et que la justice brille par son silence et son aveuglement, normal que personne ne croit en l’exemplarité des gens du pouvoir et en la construction d’une nation unie, réconciliée et tournée vers le développement.
« Beaucoup de détenus d’opinion ont été torturés et cela est inacceptable. Ces allégations de torture ont été relevées par la chambre d’accusation en novembre 2020 et à l’époque, il avait été demandé à ce qu’une enquête parallèle soit diligentée afin de savoir s’il y a eu torture. Cela fait un an et plus et cette enquête n’a jamais démarré » a déploré Prof David Dosseh, porte parole du FCTD.
« Ou est la justice togolaise? Ou est l’Etat » se questionne-t-il.

C’est face à ces décrépitudes générales que le FCTD a voulu réunir les Togolais a travers un meeting de sensibilisation et interroger la nation sur son devenir et également pour revenir sur les détenus d’opinion. Un meeting que la Préfecture du Golfe s’obstine à eller contre.
Dans cette déclaration, le FCTD rappelle que l’Etat d’urgence sanitaire est une disposition juridique exceptionnelle. Pour lui, il se justifie lorsque les conditions sanitaires sont particulièrement difficiles comme ce que le Togo a connu entre les mois de juillet, août et septembre 2021 où le pays avait quotidiennement plus de 200 cas confirmés de Covid-19. Le FCTD a fait savoir devant les médias, qu’il tient à faire son meeting.
L’autre situation déplorée par cette organisation porte sur le rôle de l’Assemblée générale qui, selon elle, vote des lois qui entravent les libertés et est incapable pourtant de se saisir des situations d’injustice qui découlent de l’application bonne ou mauvaise de ces mêmes lois.
« Le Togo est en situation d’urgence sanitaire depuis des décennies, car l’Etat a montré son incapacité de régler les problèmes de santé. Et brusquement par on ne sait quelle alchimie, on tente de nous faire croire que le gouvernement se préoccupe tellement de la santé des Togolais qu’il a acheté pour 20 M de vaccins contre la Covid-19, qu’il a institué un pass vaccinal, particulièrement outrancier et qu’il nous protège du virus en interdisant les meetings » s’étonne le FCTD.
NPA