ANPC : des journalistes à l’école de la communication en temps de crise

Des journalistes sont depuis mercredi 15 décembre 2021, en atelier de formation et de renforcement de capacités d’intervention dans la gestion des situations d’urgence (Crise ou Catastrophe) à Tsévié (45 km au nord de Lomé). Jeudi, les participants à cette formation sont rentrés dans le vif du sujet avec des communications très enrichissantes à même de leur permettre de savoir quel est leur rôle dans la gestion de risque de catastrophes ainsi que le type de communication à faire en temps de crise.

Les travaux de la deuxième journée d’atelier se sont déroulés dans une ambiance chaleureuse et bon enfant permettant ainsi aux participants que sont des professionnels des médias et les acteurs des structures étatiques impliquées dans la gestion de crise au Togo d’approfondir leurs connaissances en la matière.

Les travaux ont démarré tout d’abord avec une communication portant sur le rôle des professionnels des médias dans la gestion de risque de catastrophes. Selon Aimé Ekpé Directeur de la maison de la presse et formateur à cet atelier, le journaliste a un triple rôle dans la gestion d’une crise. Ce rôle doit tenir compte des événements déroulés avant, pendant et après la crise.

Pour lui, avant la survenue d’une crise, le journaliste doit se documenter sur la cartographie des risques au niveau national et local. Il doit aussi faire une sensibilisation sur le guide des rôles et responsabilités des autorités locales et matière de RRC.

Pendant la crise, précise Aimé Ekpé, le journaliste fait face à plusieurs défis. Notamment, il doit éviter de paniquer la population, mais au même moment, il a l’obligation d’informer tout en respectant la déontologie de la vérité.

« Donnez l’information, mais faites en sorte que ça ne choque pas. Vous devez faire le tri et le flux des informations, vu, la gravité et/ou l’ampleur de la crise et la demande d’information de la population« , a-t-il conseillé.

Pour mettre un terme à sa communication, le formateur a rappelé que le journaliste doit également jouer un rôle primordial à la fin d’une crise. « Le journaliste doit appuyer le relèvement, la reconstruction et la capitalisation », a-t-il insisté.

La deuxième communication présentée par M. Désiré Komou a fait un zoom sur la communication à mettre en place en temps de crise. Dans ses explications, M. Désiré Komou laisse comprendre que la communication de crise fait partie intégrante de la gestion de la crise. C’est un domaine de la communication institutionnelle et elle se gère selon lui sur deux fronts : (i) la communication directement utile à la gestion de crise (alerte populations, consignes, communication de coordination des opérations) qui vise à réduire les impacts directs de la crise, (ii) la communication sur les enjeux, qui vise à limiter les polémiques et à protéger la réputation de l’entité ou de la structure en crise.

« Le principal objectif de la communication de crise dans une situation d’urgence est d’une part d’avertir et de rassurer la population et d’autre part, d’informer la population de la situation et de son déroulement, ainsi que les mesures prises par les autorités et des recommandations faites à la population pour que celle-ci puisse remplir son rôle de premier acteur en matière de sécurité« , a-t-il fait savoir.

René DOKOU

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