Détention de journalistes au Togo/ Les acteurs montent aux créneaux
Après deux jours de travaux dans le cadre du projet intitulé « Projet de promotion des libertés d’expression et de manifestation en vue de l’instauration d’une véritable base démocratique au Togo », à Kpalimè, des journalistes venus de toutes les régions du Togo ont sorti une déclaration suite à la détention abusives des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah.
DECLARATION DE KPALIME
Relative à l’emprisonnement abusif des journalistes et aux censures
des organes de presse
A l’occasion de l’«Atelier de renforcement des capacités des
journalistes» sur ‘’la promotion des libertés d’expression et
de manifestations en vue de l’instauration d’une véritable base démocratique au Togo’’, organisé par la Ligue Togolaise
des Droits de l’Homme (LTDH) à Kpalimé les 16 et 17 décembre
2021, les journalistes participants ont déploré l’état catastrophique de la liberté de presse au Togo.
Après avoir fait l’état des lieux, caractérisé par une grave régression de la liberté de presse au niveau, tant de la privation
des libertés des journalistes jetés en prison que des fermetures et suspensions des organes de presse, plusieurs entraves à la
liberté d’expression, de presse et de manifestation ont été
relevées. Il arrive même que dans l’exercice de son métier, le
journaliste subit des agressions des forces de l’ordre qui l’arrêtent arbitrairement ou saisissent ses outils de travail.
Nous, journalistes:
- dénonçons les entraves tous azimuts à la liberté de presse, les agressions dont les journalistes, les
défenseurs des droits de l’Homme et les activistes de la société civile sont victimes ; - exigeons la mise en liberté sans conditions des journalistes emprisonnés, Ferdinand AYITE et Joël
EGAH ; - exigeons la révision ou la relecture du Code de la presse, notamment les articles 3 alinéa 2, 5 (relatif à la
presse en ligne) et 156 pour la dépénalisation des nouveaux supports médiatiques par les professionnels
des médias ; - exigeons la suppression de toutes les dispositions
liberticides du Code de la presse ; - exhortons les autorités politiques à opter pour le droit de réponse plutôt qu’à recourir aux poursuites
judiciaires systématiques ; - exhortons le gouvernement à procéder à la libération
sans conditions de tous les prisonniers d’opinion.
Fait à Kpalimé, le 17 décembre 2021
LES PARTICIPANTS